Le complot de Baltimore - Vers un état policier et une dictature militaire ?
Auteur : Philippe Grasset | Editeur : Walt | Jeudi, 07 Mai 2015 - 08h14
• Quelques signes de manœuvres-Système policier lors des
événements de Baltimore. • Hypothèse sur une dynamique de
“fédéralisation” d'une dimension policière-militarisée.
Il y a eu quelques événements assez incompréhensibles
de la part des autorités de Baltimore, sans doute avec l'aval des
autorités fédérales, lors des premiers jours des troubles dans la ville.
Les interprétations qui en sont données font état d'une poussée
d'exploitation de ces troubles, sinon de leur alimentation pendant une
phase de la crise, pour pouvoir mieux démontrer la nécessité d'un
renforcement d'une police déjà militarisée, avec comme but général la
transformation en une entité “fédéralisée” de toutes les polices des
États de l'Union. Il est vrai que cela fait partie de l'exploration, au
niveau fédéral, d'un projet de l'administration Obama allant dans ce
sens, où la maire de Baltimore est elle-même partie prenante. On peut
admettre, pour alimenter cette théorie d'un “complot” qui s'avèrerait en
fait être une manœuvre de ce qu'on nommerait “politique hybride
active”, qu'il y a de la logique dans cette hypothèse substantivée par
quelques faits inexpliqués ; et si nous nommons cela “politique hybride
active”, c'est en référence à un terme, – “hybride”, – largement employé
par les analystes américanistes pour qualifier l'action supposée des
Russes, conforme à la narrative du bloc BAO, en Ukraine. Il s'agit du
mélange opérationnel de plusieurs dimensions d'une politique activiste
d'État, où les dimensions militaire, ou militarisée pour le cas de
Baltimore et des polices des États de l'Union, intervient à part égale
avec l'interprétation d'une communication avec toutes ses manipulation,
cette communication devenue un facteur essentiel de
l'opérationnalisation de la politique en question.
On cite ici un extrait important d'un texte de
l'analyste US Jay Johnson notamment publié par Sputnik.News le 30 avril
2015 sous le titre de « Connecting the pieces », qui pourrait
s'interpréter plutôt que se traduire comme “mise en place des pièces du
puzzle”. L'auteur décrit ce qui semble être des actions de provocation
durant les évènements de Baltimore, en même temps qu'est rappelé
l'extraordinaire effort de militarisation de nombre d'agences fédérales
agissant à des niveaux locaux intérieurs des USA … Hypothèse du Police
State, certes, comme opération menée par le “centre” pour acquérir la
complète maîtrise centralisé d'un appareil policier-militarisé
embrassant toutes les capacités policières des États de l'Union.
« … Entre Freddie Brown. Le jeune homme a été emmené
en garde à vue puis on l'a retrouvé mort. Résultat, la ville de
Baltimore s'est enflammée depuis maintenant plusieurs jours. Et les
émeutes semblent se propager à d'autres villes. Mais, encore une fois,
on note des bizarreries. Selon un article de foxnews.com, « une analyse
des médias sociaux a révélé des similitudes frappantes avec les
manifestations de Ferguson. L'analyste a trouvé entre 20 et 50 comptes
de médias sociaux à Baltimore qui étaient également liés au pic de la
violence à Ferguson… Cela suggère la présence de « manifestants
professionnels » ou d'anarchistes, profitant de la mort de Freddie Gray
pour faire monter la violence. » Comme preuve supplémentaire de ce qui
vient d'être dit, l'analyste de Fox et l'ancien détective de la police
de New York (NYDP) Bo Dietl ont relié l'assassinat des officiers de
police du NYPD par un homme de Baltimore plus tôt dans l'année, à des «
agitateurs extérieurs » qui incitent au soulèvement. Voilà exactement ce
qu'il a dit : « Ce sont les suspects habituels, ceux qui viennent ici à
New York. Les agitateurs étaient bien là. Et j'ai vu – c'était
d'ailleurs drôle à voir – des blancs, des blancs d'1,80 m avec des
bandanas* sur le visage. Ils essaient de cacher leurs visages, que
font-ils là ? Une seule chose. Ils essaient d'inciter les jeunes à se
soulever en leur donnant le sentiment que [c'est] bien. » Alors, qui
sont ces provocateurs professionnels ?
»Le Baltimore Sun a rapporté un autre événement
étrange : « On a commencé à voir le mot « purge » se répandre sur les
médias sociaux – ce mot fait référence à un film dans lequel le crime
est légalisé. La manifestation devait partir à 15 heures du Mondawmin
Mall, puis descendre Pennsylvania Avenue vers le port. » Cependant,
selon, Motherjones.com, » … La police arrêtait les cars et forçait les
gens, y compris de nombreux étudiants qui voulaient rentrer chez eux, à
en descendre. Les flics ont fermé la station de métro du coin. Ils ont
également bloqué les routes … et parqué les jeunes dans la zone.
Autrement dit, ils n'ont pas laissé les jeunes qui sortaient de l'école
se disperser. » Puis il a cité un témoin oculaire : « La police
anti-émeute était déjà à l'arrêt de bus de l'autre côté du centre
commercial et elle renvoyait les autobus qui venaient chercher les
élèves pour que les jeunes ne puissent pas y monter. Les policiers
attendaient ces jeunes … c'était un traquenard, ils ont été traités
comme des criminels avant que la première brique n'ait été lancée. Du
fait que la police vidait les bus et que la station de métro la plus
proche était fermée, les élèves ne pouvaient plus partir ».
»Zerohedge.com a publié un article dans lequel il
posait la question suivante : « Pourquoi tant de véhicules de police
étaient-ils commodément garés le long des rues des zones où il y a eu
les plus grandes violences ? Après la destruction d'un grand nombre de
véhicules de police, samedi soir, la police de Baltimore devait savoir
qu'ils représentaient des cibles de choix. Alors pourquoi, lundi, y
avait-il encore plus de véhicules de police là où il était presque sûr
qu'ils seraient détruits par les émeutiers ? Et où étaient les flics qui
auraient dû protéger ces véhicules ? La maire, Stephanie Rawlings-Blake
a peut-être fourni la réponse à cette question. En effet, elle aurait
dit : « … Nous avons aussi donné à ceux qui voulaient détruire, la
latitude de le faire. » Pourquoi un maire excuserait-il la violence et
la destruction de sa ville ?
»Pour répondre à cette question, il faut se pencher sur la maire elle-même. Selon Infowars.com, «
Rawlings-Blake était l'un des trois maires qui ont largement contribué à
la Force opérationnelle de la police du XXIe siècle du président Obama
qui prône la fédéralisation de services de police à travers le pays. »
Toujours selon Infowars.com : « Cela pourrait expliquer sa passivité au
début des soulèvements : laisser la situation sortir de contrôle
pourrait permettre au maire et à ses amis du Département de la Justice
d'utiliser les troubles pour justifier l'expansion du pouvoir fédéral
dans la police locale, ce qui permettrait également au maire de recevoir
plus de financement. » Il ne faut pas oublier que la ville de Baltimore est au bord de la faillite.
»Et c'est peut-être bien cela la grande affaire
secrète. La fédéralisation des forces de police locales, autrement dit
l'avènement de l'État policier. Non seulement le gouvernement fédéral a
distribué davantage de matériel militaire comme des mitrailleuses, des
drones et même des MRAP qui sont ni plus ni moins que des chars légers,
mais, au cours des dernières années, les médias ont publié de nombreux
reportages sur la façon dont les diverses institutions gouvernementales
ont été tout à coup militarisées. Tout le monde, depuis le ministère de
l'Agriculture, le Railroad Retirement Board,** la Tennessee Valley
Authority,*** l'Office of Personnel Management****, la Consumer Product
Safety Commission,***** le Service poisson et vie sauvage et le
Département de l'éducation a maintenant des unités d'élites SWAT. Même
l'IRS, l'administration de la sécurité sociale, et la National Oceanic
and Atmospheric Administration, qui supervise le Service de la
météorologie nationale, font partie des organismes fédéraux qui se sont
mis à acheter des armes et des munitions en grosses quantités. En fait,
selon forbes.com, depuis 2008, « 73 agences fédérales … [emploient] à
temps plein environ 120 000 officiers armés habilités à procéder à des
arrestations. » Les quatre cinquièmes de ces officiers sont sous le
commandement du Département de la sécurité intérieure (DHS) ou du
ministère de la Justice … »
Jay Johnson poursuit en faisant une référence qui
nous intéresse particulièrement puisqu'elle concerne un document du US
War College dont nous avions justement parlé six ans auparavant …
« Il y a sept ans, l'US Army War College a publié un
rapport appelant l'armée à se préparer à réprimer, en cas de besoin, les
troubles civils dans le pays. Le journaliste d'investigation, Chris
Hedges, a résumé ainsi le rapport : « L'armée doit se préparer, selon le
document, à une »violente dislocation stratégique à l'intérieur même
des États-Unis », qui pourrait être provoquée par »un effondrement
économique imprévu », »une résistance intérieure délibérée », »une
catastrophe sanitaire » ou »un vide de pouvoir juridique et légal ». La
»violence civile généralisée », dit le document, »forcerait les
responsables de la défense à réorienter in extremis les priorités pour
défendre l'ordre intérieur et la sécurité des individus. » Est-ce la
raison pour laquelle l'opération Jade Helm doit commencer dans seulement
quelques semaines ? »
»Comme le Washington Post l'a récemment fait
remarquer, l'économie américaine continue de se contracter et les gens
commencent à réaliser que ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre ne
savent plus quoi faire. La désobéissance civile a dégénéré en émeutes et
les appels pour que l'État règle la situation sont de plus en plus
pressants. Bien qu'il ne semble pas y avoir de crise sanitaire, la
situation pourrait évoluer rapidement. Avec d'une part l'accroissement
du pouvoir des multinationales et d'autre part le rétrécissement du
marché du travail, ce n'est pas un avenir radieux qui attend dans
l'immédiat les Américains moyens. »
Un texte publié sur ce site le 24 décembre 2008 avait
évoqué en détails ce rapport du 15 décembre 2008, du Strategic Studies
Institute (SSI), un département dépendant de l'US Army War College. Il
s'agit du rapport « Known Unknowns : Unconventional “Strategic Shocks”
in Defense Strategy Development”, de Nathan Freier, un
lieutenant-colonel qui avait récemment quitté l'U.S. Army et était alors
professeur au même War College. Nous remarquions combien ce rapport
s'intéressait à une évolution vers des tensions extrêmes de la situation
intérieure US et une situation générale décrite comme une “dislocation
stratégique”, et les mesures à éventuellement considérer du point de vue
des autorités centrales pour contrôler ou empêcher cette évolution. Que
Baltimore et les évènements qui y conduisent et l'accompagnent
représentent ou pas cette situation de “tensions extrêmes”, cela reste
une question ouverte ; que les autorités du Système (la précision
importe plus que jamais) considèrent les choses de cette façon, cela
semble une hypothèse tout à fait acceptable … Ci-après, des extraits de
notre texte de décembre 2008.
« Ce rapport est présenté dans le contexte de
l'élection du nouveau président, comme une contribution à la réflexion
que doit entreprendre la nouvelle équipe de sécurité nationale qui
arrive au pouvoir (selon la présentation du SSI : « The author provides
the defense policy team a clear warning against excessive adherence to
past defense and national security convention »). WSWS.org le commente
dans le sens voulu par son analyse, qui est l'hypothèse de
l'établissement d'une dictature militaire aux USA. Ce qui nous apparaît
important dans ce rapport est certainement l'hypothèse de “dislocation
stratégique” appliquée aux USA, notamment mais d'une façon appuyée, à
partir de troubles nés de la situation de crise économique (« “violent,
strategic dislocation inside the United States,” which could be provoked
by “unforeseen economic collapse” or “loss of functioning political and
legal order” »). L'hypothèse est évidemment particulièrement éclairée,
sinon étayée par la situation de crise présente, et son importance, sa
mise en évidence sont évidemment suscitées par cette situation. La
réaction rapide de la réflexion de l'équipe stratégique derrière le
rapport à la crise financière et économique mesure la préoccupation à
propos de ce sujet.
» Il s'agit d'un exemple convaincant de l'évolution
de la réflexion stratégique. La forme de la “surprise stratégique” pour
la période considérée a ses racines dans l'attaque du 11 septembre 2001,
mais les hypothèses concernaient essentiellement des causes d'une telle
surprise qui viendraient de l'extérieur. L'ouragan Katrina et ses
conséquences ont commencé à modifier cette perception. La crise actuelle
achève cette modification, au point qu'on peut parler de transformation
de la perception stratégique. L'hypothèse de troubles intérieurs US
restaient jusqu'alors, justement, du domaine de l'hypothétique liée à
une pensée spéculative sinon exaltée ; désormais, elle est directement
liée à des événements en cours.
» On observera que l'hypothèse concerne des événements auxquels les
pays européens sont habitués, comme, aujourd'hui, les événements en
Grèce. Cette sorte d'événements est complètement inhabituel pour les
USA, qui se présentent comme une société de grande cohésion civique, –
en réalité un ordre maintenu autant par le conformisme des conceptions
que par l'absence d'unité sociale éventuellement contestatrice et une
forte présence de la loi. Ce caractère rigide de l'ordre public dans les
domaines social et politique est d'autant plus important que le pays
est fragile et vulnérable du point de vue de sa structure et de sa
cohésion. On voit que certaines réactions à la situation économique
impliquent déjà des références à la guerre de Sécession. Le document du
SSI nous indique que, plus que l'idée précise d'une dictature militaire,
c'est à notre sens la crainte de la vulnérabilité structurelle des USA
qui s'empare des esprits des stratèges (US mais aussi occidentaux dans
un sens plus large). La notion de “surprise stratégique”, qui est la
marque du temps, se détache de l'agression extérieure, du mythe du
terrorisme, pour parvenir au stade ultime qui est la cohésion
structurelle des USA. La crise est passée par là et elle ne va plus
cesser de renforcer cette hypothèse, d'entretenir cette crainte. Il
s'agit sans aucun doute de la crainte ultime de la pensée stratégique
occidentale depuis la Deuxième Guerre mondiale. Si la cohésion du
“centre” est mise en cause, c'est l'intégrité fondamentale du système
qui est mise en cause. Le cas central de la puissance de notre système
se trouve concentré effectivement dans la question de la “cohésion
stratégique” des USA, menacée par le risque de “dislocation
stratégique”. La crise financière et économique a ouvert la boîte de
Pandore. »
Notes :
* Un bandana est une pièce de tissu triangulaire ou
quadrangulaire nouée sur la tête ou autour du cou. Le mot vient de
l'hindi bandhana, qui signifie attacher, nouer (Wikipedia)
** Le Railroad Retirement Board (RRB) est un
organisme fédéral indépendant qui supervise les programmes de retraite
et les prestations de chômage pour les travailleurs de chemin de fer et
de leurs familles.
*** La Tennessee Valley Authority (TVA) est une
entreprise américaine chargée de la navigation, du contrôle des crues,
de la production d'électricité et du développement économique de la
vallée du Tennessee.
**** L'Office des États-Unis de la gestion du
personnel (OPM) est un organisme indépendant du gouvernement des
États-Unis qui gère la fonction publique du gouvernement fédéral.
***** Le United States Consumer Product Safety
Commission (CPSC) est une agence indépendante du gouvernement des
États-Unis créée en 1972 par le Consumer Product Safety Act dans le but
de protéger les personnes contre les « risques déraisonnables de lésions
dues à des produits de large distribution »
Auteur : Jacques Sapir | Editeur : Walt | Mercredi, 06 Mai 2015 - 07h36
Les commémorations du 70ème anniversaire de la fin de la Seconde
Guerre Mondiale les 8 et 9 mai prochain ont une très forte charge
symbolique. Elles nous invitent à regarder notre propre histoire, mais
aussi ce que nous en faisons. La Première Guerre Mondiale, dont les
commémorations du centenaire vont se poursuivre jusqu'en 2018 a marqué
la fin du XIXème siècle. Elle contenait, ainsi que les autres guerres du
début du siècle calendaire, des éléments que l'on va retrouver dans le
second conflit mondial. Ainsi, les « camps de reconcentration »,
imaginés par Kitchener lors du second conflit Anglo-Boer ou encore le
génocide des arméniens, commis par les autorités ottomanes en 1915. Ceci
est aussi vrai pour les formes de la guerre ; la « guerre des tranchées
» a été imaginée lors du siège de Port-Arthur lors du conflit
Russo-Japonais de 1904-1905. On doit donc reconnaître que le premier
conflit mondial a signifié le basculement de l'Europe, et au-delà du
monde, dans un nouvel univers fait de violence industrialisée, avec un
effacement progressif de la distinction entre civils et militaires.
Mais, le second conflit mondial a construit largement nos imaginaires et
nos références politiques. Il n'est pas, il n'est plus, le «
continuation de la politique par d'autres moyens » pour reprendre la
formule de Clausewitz. La Seconde Guerre Mondiale est le premier conflit
où l'idéologie à progressivement pris le dessus sur le calcul
rationnel.
Causalités
Il n'est plus de bon ton, dans l'enseignement,
d'évoquer la question des causes des conflits. On préfère se complaire
dans une victimisation générale. Non que le point de vue du « soldat de
base » ou du simple civil ne soit pas important. Mais, il ne doit pas
obscurcir la question des responsabilités du conflit. Et pour comprendre
cette question des responsabilités, il faut nécessairement enseigner
les causes mais aussi le déroulement du conflit. A cet égard, les
nouveaux programmes d'histoire en Collège et en Lycée sont largement
fautifs.
On ne peut traiter de la Seconde Guerre Mondiale sans
aborder la question des accords de Munich, et en particulier le fait
que les franco-britanniques se séparèrent des russes pour traiter avec
Hitler. On peut discuter longuement si la France et la Grande-Bretagne
avaient réellement besoin de ces accords. On sait aujourd'hui toute la
dimension du bluff d'Hitler dont l'aviation n'est nullement prête, même
si elle aligne des matériels plus modernes que ceux des britanniques et
des français. Les manœuvres de début septembre 1938 se solderont
d'ailleurs par un taux incroyable d'accidents. Il ne faut pas non plus
sous-estimer l'aide que l'Union soviétique était prête à apporter, en
particulier par la livraison d'avions modernes (I-16) à la France.
Enfin, l'armée tchécoslovaque était loin d'être négligeable. Il faut ici
signaler que les chars tchèques équipaient deux divisions blindées
allemande en mai 1940. Mais, l'importance de ces accords est qu'ils ont
convaincu Staline, dont la paranoïa suspicieuse était déjà naturellement
en éveil, que les français et les britanniques ne voulaient pas la
guerre contre Hitler. En Grande-Bretagne, seul Winston Churchill eut des
mots forts et prémonitoires sur la guerre à venir.
Il fut conforté dans cette pensée par l'accord entre
l'Allemagne et la Pologne (qui profita de l'accord de Munich pour
s'approprier un morceau de territoire tchécoslovaque) qui aboutit au
dépeçage de la Tchécoslovaquie restante en mars 1939. Il faut ici
souligner la stupidité du gouvernement polonais (et son aveuglement). Il
s'allie avec l'Allemagne alors qu'il est le prochain sur la liste des
victimes.
Cela éclaire le pacte Germano-Soviétique d'août 1939. De ce pacte,
une partie est pleinement justifiée. Comprenant que les britanniques et
les français ne sont pas fiables, Staline cherche à mettre l'URSS hors
de danger. Une autre partie éclaire cependant les tendances
impérialistes de Staline, celle où il négocie en secret avec Hitler
l'annexion des Pays Baltes et d'une partie de la Pologne. En déduire
cependant à une « alliance » entre Hitler et Staline est allé vite en
besogne. Les troupes soviétiques qui entrent en Pologne le 17 septembre
1939 ont ordre, si les troupes allemandes ne respectent pas leur « zone
d'occupation » de les « balayer ».
Staline face à Hitler
En fait, Staline sait qu'une guerre avec l'Allemagne
nazie est inévitable. Il espère simplement en retarder le déclenchement
le plus longtemps possible. L'interruption du programme naval du 3ème
plan quinquennal en septembre 1940, et le transfert de l'acier vers la
construction de chars supplémentaires, est bien la preuve que Staline
sait un affrontement inévitable. Mais, il commet l'erreur de prendre
Hitler pour une personne rationnelle. Persuadé que l'Allemagne
n'attaquera pas l'URSS tant que se poursuit la guerre contre la
Grande-Bretagne, Staline, et avec lui la direction soviétique, se laisse
surprendre par la décision d'Hitler de l'attaquer en juin 1941.
En janvier 1941 se tinrent deux « jeux de guerre »
(Kriegspiel) au Kremlin, le premier du 2 au 6 janvier et le second du 7
au 14 janvier. Le premier fut un jeu défensif dans lequel les forces
soviétiques furent confiées au maréchal Pavlov et les forces allemandes
(ou « bleues » dans la terminologie soviétique) au général G.K. Zhukov.
Ce dernier encercla les forces soviétiques et déboucha vers l'Est
rapidement. Les cartes de ce premier « jeu » sont intéressantes car
elles se révèlent très proches de la manœuvre faite dans la réalité par
les forces allemandes. Notons déjà que, si Staline avait réellement cru
en la parole d'Hitler, on ne voit pas la nécessité de ce « jeu », tenu
sur son ordre, et sous sa présence, au Kremlin. Le second « jeu » avait
pour but de tester une contre-offensive et vit les adversaires de hier
échanger leurs camps respectifs. Zhukov, à la tête désormais des forces
soviétiques non seulement stoppa l'avancée allemande mais mena une
contre-offensive qui devait le mener aux portes de la Roumanie et de la
Hongrie.
Un troisième « jeux », qui nous est encore plus mal
connu, se tint toujours au Kremlin au début de février 1941. Ce nouveau «
jeu » testa une offensive allemande qui serait lancée depuis la région
de Bobrouïsk vers Smolensk et l'important « pont de terre » entre la
Dvina et le Dniepr qui commande l'accès à Moscou. Il implique donc que
Staline s'était résolu à l'idée d'une pénétration en profondeur des
armées allemandes sur le territoire de l'URSS. Dans ce « jeu », Zhukov
appliqua une défense échelonnée pour épuiser d'abord le potentiel des
divisions blindées allemandes, puis passa à une contre-offensive à
partir des deux ailes. Ceci correspond au scénario qui sera appliqué à
Koursk en juillet 1943. Ce « jeu » démontra la supériorité d'une
bataille d'arrêt, suivie d'une contre-offensive, sur une offensive
préemptive. Il démontre qu'à cette date on ne peut plus douter du
sérieux avec lequel la possibilité d'une attaque allemande était
envisagée.
Mais Staline reste persuadé que cette guerre
n'éclatera pas avant 1942 ou 1943. Ce en quoi il se trompe. Et, dans
l'atmosphère de terreur et de suspicion qui règne au Kremlin, cela
suffit à discréditer les informations qui remontent dès mars-avril 1941
sur les préparatifs allemands. Ajoutons que l'Armée Rouge était au
milieu de ce que l'historien militaire américain David Glantz a appelé
une « crise institutionnelle », à laquelle s'ajoute la perte des
transmissions avec les échelons avancés. Ce fut, en effet, l'une des
principales raisons de la confusion qui régna dans les premiers jours de
l'attaque à Moscou.
Ajoutons que Staline acquiesça aux demandes de Zhukov du mois d'avril
et de mai 1941[6], à l'exception de la mise en alerte des districts
frontaliers, qui fut jugée comme pouvant apparaître comme une «
provocation » par les Allemands. La phrase par laquelle Vassilevski
réveilla Zhukov au matin du 22 juin, « cela a commencé », montre bien
que les chefs de l'Armée savaient à quoi s'en tenir.
Les trois guerres d'Hitler.
Il faut aussi rappeler que dans ce conflit, et si
l'on met de côté les affrontements de Chine et du Pacifique, trois
guerres se sont superposées. Cette superposition donne aussi à ce
conflit sa nature profonde.
La première des guerres est une guerre pour la
domination européenne. Quand Hitler attaque la Pologne, puis se tourne
contre la Grande-Bretagne et la France, il ne fait que reprendre à son
compte les rêves de Guillaume II et de l'Allemagne impériale. Mais, en
gestation dans cette guerre, contenu dans les atrocités encore limitées
certes que l'armée allemande commet en Pologne, mais aussi dans le nord
de la France ou des soldats britanniques et de l'infanterie coloniale
française sont sommairement exécutés, se trouve la seconde guerre des
nazis. Il faut donc ici rappeler que les violences et les crimes de
l'armée allemande ne furent pas que le fait des troupes nazies, et
qu'ils commencèrent très tôt dans le conflit.
Cette seconde guerre se déploie totalement lors de
l'attaque contre l'Union Soviétique en 1941. C'est une guerre
d'asservissement des populations slaves, et en particulier – mais non
exclusivement – de la population russe. La France commémore avec horreur
et tristesse la mémoire du massacre commis en juin 1944 par la Das
Reich à Oradour-sur-Glane ; mais c'est par centaines que se comptent les
villages martyrisés par l'armée allemande, et pas nécessairement les
unités de la SS, en Biélorussie, en Russie et en Ukraine orientale. La
sauvagerie de la soldatesque allemande envers la population, mais aussi
de la population allemande envers les travailleurs, hommes et femmes,
raflés et traités en esclave sur le territoire du Reich n'a pas connue
de bornes. La violence de cette guerre arme le ressort d'une haine
inexpiable qui s'abattra sur le peuple allemand en 1945.
La troisième guerre commence au même moment, mais va prendre une
signification particulière au moment où les perspectives de victoire de
l'Allemagne s'effondrent, c'est la guerre d'extermination contre les
populations juives. La question de ce qui est connu sous le non de «
Shoah par balles » montre que toute l'armée allemande collabore, à des
rares exceptions, à ces massacres. Mais, la « Shoah par balles » met
aussi en lumière la participation des supplétifs, essentiellement
ukrainiens, dans ces massacres où périrent entre 1,3 millions de
personnes. Cependant, c'est à la suite de la défaite subie devant Moscou
que cette troisième guerre se radicalise avec la volonté avérée du
régime nazi d'exterminer tous les juifs des territoires qu'il contrôle.
Cette guerre va prendre un tournant obsessionnel comme en témoigne
l'allocation de moyens de transport dont l'armée allemande avait
pourtant désespérément besoin au programme d'extermination. A l'été
1944, alors que l'armée allemande bat en retraite sous le coups des
offensives des l'armée rouge, que ce soit Bagration ou l'opération
Iassy-Kichinev, le pouvoir nazi réquisitionne des centaines de trains,
dépense des centaines de tonnes de carburant, pour conduire à la mort
plus de 400 000 juifs hongrois. En cela, la guerre d'extermination et
son symbole, les chambres à gaz, est tout sauf un détail.
Une guerre idéologique
De fait, cette troisième guerre devient la « vrai »
guerre pour Hitler et ses séides, la seule qu'ils espèrent gagner. Elle
sert aussi au régime nazi à souder autour de lui la population
allemande, et les alliés de circonstances qu'il a pu trouver, en raison
de l'horreur des crimes commis. Si la guerre d'asservissement menée
contre les populations slaves rendait peu probable une paix de compromis
à l'Est, la guerre d'extermination, dont le principe fut connu des
soviétiques dès le début de 1942 et des britanniques et des américains
dès la mi-1942, eut pour effet de durcir jusqu'à l'inimaginable le
conflit à l'Ouest. Du fait de ces deux guerres, l'Allemagne nazie ne
pouvait que vaincre ou périr et, dès le début de 1943, Hitler lui même
est convaincu qu'il ne peut plus triompher militairement.
Il ne lui reste plus qu'à organiser, sous des
prétextes divers, le gigantesque bucher funéraire que fut la Bataille de
Berlin. Aucune des actions militaires entreprises après Koursk ne fait
sens militairement. On peut même s'interroger sur la réalité de la
croyance des nazis dans les « armes secrètes » qui constituent certes un
fort noyau de la propagande, mais dont l'efficacité militaire se révèle
en réalité très faible. La réalité est que, ayant commis l'irréparable,
le régime nazi a coupé les ponts avec le monde du calcul rationnel, de
la logique clausewitzienne de la guerre. Cette dernière n'a plus de sens
hors le sens idéologique du darwinisme social qui est consubstantiel à
l'idéologie nazie.
La guerre d'asservissement et surtout la guerre
d'extermination transforment la nature du second conflit mondial. Ce
dernier n'est pas la répétition, en plus violente, de la guerre
impérialiste de 1914. Quand les troupes soviétiques libèreront Maïdanek à
la fin du mois de juillet 1944, le monde – horrifié – aura les preuves
du projet meurtrier de l'Allemagne nazi. On doit signaler qu'il faudra
attendre plusieurs mois pour que la presse britannique et américaine
reprenne de manière large ces informations. En fait, il faudra attendre
que les troupes britanniques et américaines libèrent à leur tour des
camps de concentration. Mais, la totalité des camps d'extermination fut
libérée par les troupes soviétiques.
Le tribunal de Nuremberg prit acte de la spécificité du second
conflit mondial. En créant la notion de « crimes contre l'humanité » et
en déclarant leur nature imprescriptible, il a voulu signifier la
différence fondamentale entre le premier et le second conflit mondial.
Mais, la guerre froide empêcha cette logique d'être pleinement reconnue.
Commémoration et politique
La commémoration de la victoire sur le nazisme n'est
donc pas celle d'une victoire d'un pays (ou d'un groupe de pays) sur un
autre, parce que la Seconde Guerre mondiale n'est pas une guerre comme
une autre. La dimension de la victoire est ici bien différente. Les
guerres d'asservissement et d'extermination ont donné à cette victoire
une portée universelle, celle d'une libération. C'est ce que cherche à
nier le pouvoir de Kiev avec le projet de loi 2538-1 mettant sur un pied
d'égalité les bourreaux et les victimes. Cela a suscité des
protestations d'historiens du monde entier. Cette victoire, compte tenu
de sa signification, ne peut pas, et ne doit pas, être instrumentalisée à
des fins politiciennes.
L'Union soviétique porta le fardeau le plus lourd, et eut à faire
face, jusqu'en novembre 1943 à près de 70% des troupes hitlériennes. Il
serait normal, il serait juste, que, au-delà des conflits qui peuvent
opposer les dirigeants français et russes, le Président français, ou à
tout le moins son Premier-ministre, se rende à Moscou pour le 9 mai. Il y
va de l'honneur de l'honneur et de la crédibilité de la République.
La Russie et la Chine défient les USA en Méditerranée.
Auteur : RT | Editeur : Walt | Samedi, 02 Mai 2015 - 11h02
Le ministre de la Défense
chinois tient à préciser que « ces exercices n’ont rien à voir avec la
situation régionale ». Pourtant, de tels exercices en Méditerranée sont
une première et montrent clairement que les principaux ennemis des USA
n’ont plus froid aux yeux ou considèrent – à mon avis à juste titre –
l’hyper puissance US pour des prunes.
La Chine et la Russie vont tenir un exercice naval conjoint en méditerranée, une première.
Les marines russes et chinoises vont
tenir un exercice conjoint dans la mer Méditerranée à la mi-mai, une
première dans cette partie du monde. Un total de neuf navires de guerre des deux pays doivent y participer, a dit Pékin.
« L’objectif est d’approfondir notre
coopération amicale et pratique, et augmenter la capacité des forces
navales de nos deux pays à traiter conjointement des menaces de sécurité maritime», a déclaré le porte-parole du ministère chinois de la Défense Geng Yansheng jeudi dans un briefing mensuel.
« Ce qu’il faut dire, c’est que ces exercices ne visent pas une tierce partie et n’ont rien à voir avec la situation régionale» , a-t-il ajouté, en disant que la marine chinoise contribuait actuellement à une mission anti-piraterie dans le golfe d’Aden .
Le Russie et la Chine ont déjà tenu des
exercices navals conjoints dans les eaux du Pacifique auxquelles les
deux ont un accès direct. L’opération « Coopération-2015 » en mer
Méditerranée se concentrera sur la sécurité de la navigation, au
ravitaillement en mer, à des missions d’escorte et des exercices de tir
réel, a dit Geng.
Moscou et Pékin intensifient la coopération de défense tandis que les USA critiquent leurs politiques militaires.
La Chine est accusée de déploiements agressifs dans la mer de Chine du
Sud où elle conteste des territoires avec plusieurs nations de la
région. La marine de l’APL et la force aérienne se sont de plus en plus
confrontées avec le Japon et la Corée du Sud, les principaux alliés
américains.
La Russie a été soumise à des sanctions
économiques à cause de sa position en Ukraine qui, selon Washington,
menace ses alliés de l’OTAN en Europe orientale.
Les manifestations contre le racisme policier, après Baltimore, se répandent dans d'autres villes
Auteur : RT | Editeur : Walt | Vendredi, 01 Mai 2015 - 10h52
Plusieurs villes aux Etats-Unis, y compris New York, Boston, Denver
et Seattle, ont connu des manifestations contre la mort de Freddie Gray
en garde-à-vue, des affrontements avec la police ont éclaté à
Philadelphie.
La police a procédé à plus de 143 arrestations quand des centaines
d’habitants sont descendus dans les rues de New York, Boston, Denver et
Seattle en signe de solidarité avec Freddie Gray. Les manifestants ont
chanté des slogans contre le racisme policier sans pour autant se livrer
à des débordements.
La situation était inverse à Philadelphie : des centaines de
personnes se sont rassemblées près de l’hôtel de ville à 08h00 (heure
locale) pour se diriger ensuite vers Rittenhouse Square. A mesure que la
manifestation «Philly est Baltimore» se poursuivait, la police locale
s'efforçait d'empêcher les militants d’aller plus loin dans leur
parcours.
La police a recouru aux matraques, quelques personnes ont été
blessées. Peu après les affrontements, les policiers ont échangé
quelques cris et laissé passer les manifestants. Les réseaux sociaux
font part de plusieurs arrestations.
Après avoir forcé leur passage à travers le cordon de police, les
militants se sont dirigés vers la prison fédérale de Philadelphie en
criant «vous n’êtes pas seuls!», quelques échauffourées auraient eu lieu
ensuite devant le commissariat.
Les rues de Baltimore étaient plutôt calmes après que l'état
d'urgence a été mis en œuvre pour la troisième nuit à la suite de
plusieurs heures de manifestations. La police a formé un cordon et s’est
engagée dans une bref tête-à-tête non violent avec un groupe de
manifestants.
Puis les rues de la ville se sont vidées, seuls les journalistes et les policiers sont restés sur les lieux.
Les manifestations à Baltimore durent depuis le 26 avril. Freddie
Gray était un noir américain de 25 ans, il est décédé des suites d'une
blessure à la moelle épinière reçue au cours d’une garde-à-vue.
Des enquêtes sont en cours au niveau local et fédéral, ce qui
n’empêche pas les manifestants de continuer à sortir dans les rues de
Baltimore pour exiger que justice soit faite. La majorité des
manifestants sont pacifiques, mais les émeutes survenues lundi ont
poussé le maire de la ville à imposer un couvre-feu de 22 heures à cinq
heures du matin et le gouverneur du Maryland à déclarer l’état
d’urgence.
Auteur : André Bellon | Editeur : Walt | Mercredi, 29 Avr. 2015 - 11h30
A voir l’importance des contestations d’un ordre
mondial jusqu’alors sans entraves, il est permis de reposer des
questions considérées comme définitivement tranchées tout au long des
dernières décennies. Le fameux « Tina » de Margaret Thatcher ou « la
seule voie possible » reprise avec plus ou moins d’enthousiasme par tous
les dirigeants français depuis 1983 sont-ils encore la bible en dehors
de Bruxelles ou des Etats-Unis ? On ne remet pas encore en cause le
dogme, mais on cherche des petits ajustements pour n’y toucher qu’à la
marge.
Pourquoi ? Parce que le système économique qu’on
appelle monétariste est avant tout fondé sur l’acceptation, sur
l’absence de contestation sérieuse, bref, comme on dit en matière
monétaire, sur la confiance. Or, la question monétaire qui était
présentée comme définitivement tranchée revient à l’ordre du jour sous
la pression des réalités.
La monnaie à toujours bénéficié d’un statut à part
dans les débats économiques. Pendant longtemps, elle fut considérée
comme neutre, simple instrument facilitant les échanges de biens et de
services. Dans le cadre de ces théories, elle influait simplement, de
par sa masse, sur le niveau général des prix. Les théories ont évolué et
nombre d’économistes, tel Keynes, ont déclaré que la monnaie pouvait
être un instrument à la disposition de la puissance publique pour mener,
par exemple, des politiques de relance. On voit bien, dans ce dernier
cas, l’importance de l’action de l’Etat et son rôle en matière
économique et sociale.
Ces quelques remarques plus que sommaires doivent
être conjuguées avec une analyse des questions monétaires
internationales. Aucune monnaie n’est innocente. Certaines donnent des
avantages à l’Etat qui les émet. C’est tout particulièrement le cas du
dollar qui cumule les rôles de monnaie nationale des Etats-Unis et de
monnaie de réserve internationale. Capable de s’affranchir des règles
qui pèsent sur les autres monnaies, le dollar bénéficie de la force de
l’Etat américain qui l’impose, par exemple, pour les transactions sur le
pétrole.
Si l’on rajoute à cela le poids des Etats-Unis dans
les institutions internationales telles que le FMI ou la banque
mondiale, on peut penser que la domination est totale. D’autant plus
totale que la monnaie n’étant plus seulement un instrument d’échange,
mais aussi –voire surtout- de spéculation, les opérations monétaires
s’affranchissent des frontières dans un cadre dit mondialisé.
Mais les meilleures dominations trouvent leur moment
de remise en cause et il n’est pas interdit de penser que nous sommes
arrivés à un point d’inflexion. Trop d’éléments se conjuguent
aujourd’hui qui contrarient un équilibre qui paraissait éternel il y a
encore peu. Tout d’abord l’émergence de nouveaux pays importants sur la
scène internationale, leur recherche de nouvelles alliances (BRICS,
Pacte de Shanghai,…) devraient naturellement conduire à des réformes
fondamentales dans les statuts d’organismes tels que le FMI ou la Banque
mondiale. Réformes nécessaires certes, mais jusqu’alors refusées par le
Congrès américain. Plusieurs pays se sont ainsi déterminés à aller de
l’avant sans les Américains (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du
Sud). Comme disait le ministre brésilien des finances, parlant des
blocages des réformes du FMI, en avril 2014 : « Pour moi, la fin de
l’année, c’est la dernière limite. Quatre années d’attente, c’est tout
simplement trop. » Dans ce contexte, l’idée de constituer d’autres
organismes plus ou moins concurrents des précédents a fait son chemin.
C’est ainsi que la Chine a noué en octobre 2014, en partenariat avec
d’autres pays asiatiques, la Banque asiatique d’investissement pour les
infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, ou AIIB) qui a
attiré de nombreux autres états parmi lesquels plusieurs membres de
l’Union européenne.
Doit-on ne voir là qu’un phénomène marginal de
concurrence ? Doit-on au contraire y voir un symptôme d’un tournant
historique global ? Cette émergence de la multipolarité n’est pas que la
confrontation de deux puissances (Etats-Unis et Chine). Elle entraine
naturellement la remise en cause de toute une philosophie économique et
politique issue des années 1970 et qu’on a appelé le néolibéralisme.
Dans le même temps où la domination du dollar semble être fragilisée,
une contestation d’un rôle de la monnaie limité à la lutte contre
l’inflation se développe. L’un allait-il sans l’autre ?
Parallélement et non moins logiquement, l’obsession
politique de ne pas heurter les « marchés financiers » est, de ci de là,
remise en cause. Et ce n’est pas seulement la Grèce, cauchemar des
bien-pensants, qui contraint à cette crise de la pensée économique.
L’exemple de l’Islande et de ses dirigeants, pourtant politiquement bien
paisibles, est plus qu’un épiphénomène. Lorsque Olafur Ragnar Grimson,
Président islandais, déclare en mars 2013, au journal Rue 89, « La
partie la plus importante dans nos sociétés – et je le dis aussi à mes
amis européens –, ce ne sont pas les marchés financiers. C’est la
démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit », il participe à une
rupture des principes (Voir http://www.pouruneconstituante.fr/s... ).
Il n’est alors pas étonnant de voir aujourd’hui l’Islande renoncer à sa
demande d’adhésion à l’Union européenne. C’est ainsi que le ministère
des Affaires étrangères islandais déclare, en avril 2015 sur son site
internet, que « Les intérêts de l’Islande sont mieux servis en dehors de
l’Union européenne ».
Dans la recherche des nouveaux équilibres mondiaux,
la géopolitique rencontre le retour à des autonomies monétaires, à
l’utilisation des politiques monétaires par les Etats. Conséquence
logique de sa situation, le gouvernement islandais entend redonner le
monopole de la création de monnaie à sa banque centrale. Même dans les
pays les plus portés au libéralisme économique se manifeste une remise
en cause plus ou moins marquée de l’orthodoxie économique qui dominait
depuis plusieurs décennies. Ainsi la Cour fédérale canadienne tendrait à
remettre en cause la décision du gouvernement de donner aux banques
privées tout pouvoir sur la création monétaire. Toute ambiguë que soit
la décision, l’inflexion doctrinale est présente même en territoire
nord-américain.
Certes, nous sommes loin de l’effondrement du
système, d’autant que personne ne peut dire aujourd’hui dans quelle
conditions plus ou moins dramatiques pourrait émerger la reconstruction.
Il reste que la question est posée contrairement à ce que
souhaiteraient croire quelques néolibéraux monétaristes, qui ont inventé
la théorie commode du voile monétaire qui justifie l’indépendance des
banques centrales. Il est clair surtout que la contestation de « la
seule voie possible » se conjugue aujourd’hui avec une crise
géopolitique majeure.
L’Union européenne et l’euro, essentiellement
construits sur ces bases idéologiques, peuvent-ils survivre à cette
remise en cause ? La question ne pourra être évitée. En fait, ce qui
émerge, aussi bien lorsqu’on reparle de politique monétaire que
lorsqu’on repose la question des traités, est toujours la même : comment
mener une politique économique et sociale efficace, comment conduire
une diplomatie de développement et de paix, sans le soutien des peuples
concernés ? Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes revient au cœur
des débats sur l’avenir.
Zu San Li : Le point le plus important pour l’entretien de la santé…
Auteur : Healthy food house | Editeur : Walt | Dimanche, 26 Avr. 2015 - 07h50
Dans la médecine traditionnelle chinoise, le corps est considéré
comme un système de vitalité, le massage peut donc influencer le flux
de vitalité et le bon fonctionnement des organes. Le point Zu San Li est
connu comme « le point de la longévité » en Chine , et « le point des
centaines de maladies » au Japon.
Où se trouve ce point magique?
Le point de la longévité se trouve sous la rotule. Pour le trouver,
vous devez couvrir votre genou avec la paume de la main. Le point se
trouve entre les extrémités du petit doigt et de l’annulaire, c’est
comme une petite égratignure entre les os. Vous pouvez également le
trouver en vous asseyant sur le sol, et en appuyant vos pieds sur le sol
en les ramenant vers vous, sans lever les talons. Sous le genou il y a
une zone plus élevée. Détecter le point le plus haut, mettre le doigt
dessus, et levez vous. Le point sur lequel votre doigt est pressé est le
point Zu San Li.
Quel est le rôle de ce point pourquoi les Japonais l’appellent –ils le point d’une centaine de maladies?
Le point Zu San Li permet:
- Le bon fonctionnement des organes de la partie inférieure du corps.
- Le bon fonctionnement de la moelle épinière dans les parties qui
sont en charge du tractus gastro-intestinal, du traitement des voies,
des organes génitaux, des reins et des organes surrénaux.
- Il libère de l’adrénaline, de l’hydrocortisone et d’autres hormones essentielles pour le sang.
- La stabilisation de la pression artérielle
- La stabilisation du taux de glucose et de l’insuline
- Régler le système immunitaire
- Eliminer les inflammations de l’organisme
- Améliorer la digestion
- Traiter les impacts d’un accident cérébral
- Guérir les maladies de l’appareil digestif
Le frottement de ce point vous aidera à avoir confiance en vous, vous
débarrasser de l’anxiété et de la pression et de retrouver une harmonie
intérieure.
En frottant ce point, vous pouvez guérir de nombreux maux, y compris le hoquet, la constipation, la gastrite, l’incontinence.
Comment procéder?
Il est idéal pour frotter le point Zu San Li tous les matins, avant
de déjeuner, 9 fois dans un mouvement circulaire dans le sens des
aiguilles d’une montre sur chaque jambe. Vous devriez le faire pendant
10 minutes.
Avant de commencer à frotter, vous devez prendre une position assise
relâchée. Calmez votre respiration et de concentrez-vous sur vos
émotions. Vous pouvez frotter le point avec vos doigts ou avec un grain
(sarrasin, avoine, riz, etc …).
En outre, vous pouvez placer une demi-gousse d’ail et la laisser
pendant 1 à 2 heures (jusqu’à ce que la peau devienne rouge). Le
frottement du point Zu San Li de nuit est idéal pour réduire le poids de
400 à 500 grammes par semaine. Ne pas frotter juste avant d’aller
dormir car cela peut troubler le sommeil.
Vous pouvez frotter le point Zu San Li constamment, mais cela aura un meilleur impact pendant la nouvelle lune.
1- Huit jours après le début de la nouvelle lune, frottez ce point
dans la matinée sur chaque jambe dans le sens de l’aiguille d’une
montre. C’est le meilleur moment pour frotter le point, gardant à
l’esprit l’objectif final de fortifier le système immunitaire, améliorer
le travail de tous les organes et de faciliter le processus de
vieillissement.
2- Avant le déjeuner, frottez le point sur chaque jambe dans le sens
des aiguilles d’une montre, de manière à améliorer la mémoire, le
travail du système cardio-vasculaire et le système digestif.
3- Après le déjeuner, frottez le point en même temps sur les deux
jambes, pour prévenir l’anxiété, la nervosité et l’irritabilité, les
migraines et les troubles du sommeil.
4- La nuit, frottez dans le sens contraire aux aiguilles d’une
montre, gardant à l’esprit l’objectif final d’améliorer la digestion et
de perdre du poids.
On croyait le brevetage des
plantes non modifiées génétiquement impossible en Europe. Pourtant,
l’Office européen des brevets (OEB) vient d’octroyer plusieurs brevets
pour des légumes au profit de firmes internationales. Comment cette
décision a-t-elle été possible et avec quelles conséquences ?
C’est une décision de la Grande Chambre
de Recours de l’Office Européen des Brevets datée du 25 mars 2015 qui a
permis de faire avancer « la cause » des multinationales sur le
brevetage du vivant.
A la question « si l’on découvre un lien
entre une séquence génétique existant naturellement dans une plante
cultivée et un caractère particulier de cette plante, peut-on devenir
propriétaire de toutes les plantes qui expriment ce caractère » , la
Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets a répondu …
«oui ».
Un changement très important du droit
La décision de l’Office européen des
brevets (OEB) d’accorder un brevet pour une tomate et un autre pour un
brocoli, fait donc réagir de nombreux acteurs de l’écologie, comme du
secteur semencier et agro-alimentaire.
Certaines entreprises peuvent désormais
attaquer en justice — pour contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent
des plantes sous brevets sans autorisation et paiement d’une redevance.
Cette décision d’accorder des brevets
pour des plantes non modifiées génétiquement était crainte et attendue :
près de mille demandes de brevets de la part des industriels du secteur
ont été effectuées en quelques années. Toutes ces demandes le sont pour
des plantes dites « classiques ».
Christine Noiville, présidente du Haut
Conseil des biotechnologies, docteur en droit et directrice de recherche
au CNRS confirme la propriété temporaire qu’obtient l’entreprise sur la
plante : » Par cette décision, la Grande Chambre de Recours de
l’Office Européen des Brevets confirme que l’entreprise peut bien
obtenir un monopole temporaire sur le brocoli dit « anti cancer » et,
au-delà, sur le caractère « anti cancer » lui même, tel qu’il pourrait
être intégré dans n’importe quel autre type de plante. Donc les
sélectionneurs, voire les agriculteurs, qui produiraient des plantes
possédant ce caractère breveté seraient astreints à payer une redevance à
l’entreprise détentrice du brevet. «
Jusqu’alors, en Europe, seul le
Certificat d’obtention végétal (COV), lui-même déjà contesté par une
partie des agriculteurs, pouvait être utilisé pour protéger la
« propriété intellectuelle » de certaines semences issues des sélections
naturelles.
L’inscription obligatoire au catalogue
officiel [des semences] n’est pas toujours appréciée des agriculteurs,
comme les redevances qu’ils doivent payer, mais dans l’absolu, l’échange
de semences est toléré. Le COV semble un « moindre mal » comparé aux
brevets, pour les agriculteurs. Pour la présidente du HCB, le
basculement du COV vers les brevets est très important : « Le principe
qui consiste à accepter que des plantes issues de procédés
essentiellement biologiques, donc les produits de sélections
essentiellement conventionnelles, soient protégées par des brevets, est
une étape supplémentaire très importante dans l’évolution qu’ont connue
les droits de propriété intellectuelle dans la sélection végétale ces 20
dernières années.«
Près de mille demandes de brevets de la part des industriels du secteur ont été effectuées en quelques années
Ce principe de brevetage du vivant —
importé des États-Unis où il est actif depuis des décennies — est un
cran au dessus du COV, et amène un changement majeur pour le monde
agricole, et par ricochet, pour la souveraineté alimentaire et
l’autonomie semencière du continent européen. Par le biais de ce
système, les plantes qui nourrissent la population peuvent devenir la
propriété d’entreprises — le plus souvent spécialisées dans la
génétique. Ces entreprises peuvent attaquer en justice — pour
contrefaçon — les agriculteurs qui cultivent des plantes sous brevets
sans autorisation et paiement d’une redevance. Comme dans le cas des
plants d’OGM brevetés, majoritairement interdits à la culture en Europe.
Breveter le bien commun naturel ?
Est-il acceptable de breveter — et donc
de privatiser — le patrimoine naturel que sont les plantes ? C’est cette
question qui est posée aujourd’hui, avec la possibilité en Europe, pour
une entreprise, de breveter le « caractère » d’une plante. C’est sur
cette nuance très fine que s’est basé l’accord de l’OEB validé par la
Grande Chambre de Recours de l’Office Européen des Brevets. Corinne
Lepage, avocate, ancienne députée européenne écologiste-centriste,
estime, pour sa part, que « cette décision de l’OEB est extrêmement
contestable, et apparaît contraire au droit communautaire de refus de
brevetabilité du vivant et qui confond allègrement la découverte et
l’invention».
Les brevets sur les plantes arrivent en
Europe. Tout le problème est donc désormais de savoir quelles volontés
politiques s’exerceront à leur égard.
Le principe de la brevetabilité est
effectif — selon l’OEB — dans le cas de « l’obtention d’une plante avec
un caractère précis qui ne relève pas d’une variété à proprement parler»
. Plant Bioscience, la firme qui a croisé un brocoli sauvage avec un
brocoli cultivé, est donc devenue propriétaire de ce « nouveau
caractère » de brocoli (par croisement naturel), et ce, pour 20 ans.
Quiconque utilisera les semences de ce
brocoli devra donc avoir l’accord de Plant Bioscience et payer une
redevance à Plant Bioscience, et tous ceux qui ne le feront pas, seront
sous le coup des lois contre la contrefaçon. Une graine de brocoli de la
firme Plant Bisocience tombe d’un camion dans un champ d’agriculteur et
pousse sans que l’agriculteur ne soit au courant ? Plant Bioscience
pourra attaquer en justice l’agriculteur, comme ce fut le cas avec Percy
Schmeiser dont l’un de ses champs a été contaminé par un camion de
graines de Colza OGM Monsanto, et qui a fait faillite après que la firme
l’a traîné en justice. Le Réseau semences paysannes, en pointe dans la
dénonciation de ces pratiques, résume sur son site de façon très claire
les problèmes engendrés par cette nouvelle « possibilité commerciale » :
Les sociétés multinationales
disposant des moyens technologiques de décoder les séquences génétiques
des plantes cultivées et des animaux d’élevage vont ainsi pouvoir
s’approprier tout ce que nous mangeons. Les paysans ne pourront plus
semer ou faire naître des animaux sans d’abord obtenir l’autorisation de
la part du détenteur du brevet contre monnaie sonnante et trébuchante.
« C’est un bond en arrière de trois siècles qui rétablit la dîme versée
par les paysans aux seigneurs du moyen-âge et la porte ouverte à une
biopiraterie généralisée » dénonce Michel Metz, administrateur du Réseau
Semences Paysannes.
Recherche libre limitée et loi trop floue
Les brevets vont plus loin que la seule
protection financière de leurs détenteurs et le paiement de redevances.
Le brevet sur un légume, qui utiliserait un caractère [génétique] issu
d’une banque, même libre et gratuite, permet d’attaquer quiconque
utilisera ce caractère.
Les conséquences sont simples : une
utilisation libre, dans le cadre de recherches par exemple, sur des
types de matériels génétiques n’est plus possible, si un matériel
génétique est contenu dans le brevet d’une plante ! A moins d’une
autorisation de l’entreprise détentrice du brevet, avec ou sans paiement
de redevance, au choix de celle-ci.
L’article 3.2 de la directive européenne
98/44 sur la brevetabilité stipule qu’ »une matière biologique isolée
de son environnement naturel ou produite à l’aide d’un procédé technique
peut être l’objet d’une invention, même lorsqu’elle préexistait à
l’état naturel« .
C’est grâce à cet article de loi très
vague que les multinationales ont pu obtenir le droit à breveter les
caractères des plantes.
Corinne Lepage, interrogée sur cet état
de fait, ne pense pas que les choses peuvent en rester là : « tout ça
doit aller à la Cour de justice de l’Union européenne. Je pense que la
Commission peut le faire, ou une majorité du Parlement européen, ou
encore quelqu’un qui cultive des tomates sans payer le brevet et qui
peut estimer qu’il y a une distorsion de concurrence et pourrait saisir
un juge en déclarant que le brevet n’est pas légal».
Pour Ch. Noiville qui s’appuie sur les
travaux du HCB, il y a certainement matière à réfléchir et mieux
légiférer : « La ligne de partage entre les deux droits, le COV
[européen, ndlr] et le brevet, devient progressivement assez floue.
Petit à petit, le brevet grignote ce qu’on croyait être le champ du COV.
C’est un constat dont il faut évaluer les conséquences avant que les
politiques ne décident de s’emparer du sujet pour éventuellement
clarifier le droit, aujourd’hui suffisamment flou pour que des décisions
comme celle de l’OEB puissent être adoptées. On peut même se demander
si la Grande Chambre de Recours de l’Office européen des brevets
n’appelle pas elle-même à ouvrir le débat, obligeant en quelque sorte la
sphère politique, notamment la Commission, à s’emparer du sujet ».
Les brevets sur les plantes arrivent en
Europe. Tout le problème est désormais de savoir quelles volontés
politiques s’exerceront à leur égard. Ce que Corinne Lepage résume en
une phrase : « De toutes les façons, ça ne peut pas en rester là, ce
n’est pas l’Office des brevets qui fait la loi dans l’Union européenne
! »
Selon le journal Wall Street
Journal, quatre centres scientifiques chinois gérant le superordinateur
Tianhe-2 figurent sur la liste US des entreprises présentant une menace
pour la sécurité nationale des Etats-Unis ou portant préjudice aux
intérêts nationaux américains.
Les autorités américaines ont bloqué le transfert de technologies
d'Intel et d'autres sociétés américaines à quatre centres scientifiques
chinois qui gèrent le supercalculateur Tianhe-2 (Voie lactée-2), a
annoncé le quotidien Wall Street Journal.
Les quatre centres figurent sur la liste gouvernementale des
entreprises présentant une menace pour la sécurité nationale des
Etats-Unis ou portant préjudice aux intérêts nationaux américains.
Washington soupçonne la Chine d’utiliser Tianhe-2 pour simuler des
explosions nucléaires. Selon un rapport du ministère américain du
Commerce publié le 18 février dernier, Tienhe-2, tout comme son
prédécesseur Tianhe-1A, "serait utilisé pour créer des armes
nucléaires".
Les créateurs de l'ordinateur affirment pour leur part que Tianhe-2
est conçu à des fins scientifiques, notamment pour décrypter un génome
humain.
Reconnu à plusieurs reprises comme l'ordinateur le plus puissant du
monde, Tianhe-2 utilise deux modèles différents de microprocesseurs
d'Intel. Il atteint une puissance de calcul de 33,89 pétaflops, soit
33,86 millions de milliards d'opérations à virgule flottante par
seconde. La décision du gouvernement américain empêche les Chinois
d'utiliser les technologies américaines pour le moderniser. Selon le
porte-parole d'Intel Chuck Mulloy, Intel respecterait les lois
américaines.
Les supercalculateurs servent souvent à créer des armes, mais les
gouvernements interdisent rarement les exportations de technologies
appropriées, ajouté le Wall Street Journal. Ces ordinateurs utilisent
des composantes électroniques qu'on peut facilement acheter partout dans
le monde et dont on ne peut pas bloquer la propagation.
Une pétition extravagante circule auprès des abonnés à la newsletter
de l'UNI (Union nationale inter-universitaire) ainsi que sur le site
internet de l'association. Cette pétition invite les français à demander
au gouvernement à aller au delà de toutes les mesures liberticides déja
prévues...pour décréter dès maintenant l'Etat d'Urgence en France. Les
abonnés à la newsletter de l'UNI ont reçu un email d'incitation à la
haine et à la discorde entre français, reproduit ci-dessous, email
envoyé par un certain Sebastien Bordmann,
sebastien.bordmann@uni.asso.fr, chef de projet à l'UNI et membre de ce
groupuscule depuis 1996. Pas à une incohérence près, l'individu se
présente sur son profil Agoravox comme un "Militant de la Liberté et de
la Libre Responsabilité".
Ou comment l'UNI, une association "de droite" demande à un président
"socialiste" de livrer la France à un Etat Policier. Un bel exemple de
l'idéologie des néo-conservateurs américains appliquée à la France
Voici la teneur du courrier électronique envoyé aux abonnés à la newsletter de l'UNI:
Pétition : exigeons de François Hollande qu’il décrète l’état
d’urgence le temps de perquisitionner chez les candidats au djihad pour
les désarmer
La France devait être à nouveau frappée dimanche dernier par un
attentat islamiste. Selon les informations communiquées par le Procureur
de la République de Paris, un individu s’apprêtait à ouvrir le feu dans
une ou deux églises catholiques de Villejuif, en région parisienne.
C’est uniquement parce que cet individu a été blessé dans des
circonstances troubles qu’il n’est pas passé à l’acte, semblant
néanmoins être impliqué dans le meurtre d’une jeune mère de famille ce
dimanche dans cette ville.
La justice a révélé que cet individu était connu de la Direction
Générale de la Sécurité Intérieure et fiché comme potentiel terroriste
islamiste. Néanmoins, il semblerait que les éléments relevés à son
encontre ces derniers mois n’aient pas permis d’ouvrir une procédure
judiciaire.
Les Français ne comprennent pourtant pas qu’à chaque fois les
terroristes soient connus des services de sécurité de l’Etat mais qu’ils
n’aient pas ou plus fait l’objet d’une surveillance stricte.
Face à cette menace d’un nouveau genre, il est impossible de vouloir
placer sous surveillance physique les centaines d’islamistes répertoriés
comme potentiellement dangereux par nos services de renseignement. Mais
la République doit reprendre l’initiative et ne plus subir les
événements (ou prier pour que la chance permette d’interpeller les
terroristes avant leur passage à l’acte).
François Hollande doit décréter l’état d’urgence : la priorité doit
être de rechercher les armes des terroristes islamistes potentiels sur
notre territoire
Décréter l’état d’urgence permettrait à la police nationale et à la
gendarmerie nationale de procéder aux perquisitions inopinées à toute
heure du jour et de la nuit aux domiciles et dans les lieux fréquentés
par les individus répertoriés comme dangereux par nos services de
renseignement pour rechercher les armes qu’ils s’apprêtent à utiliser ou
qu’ils stockent.
L’état d’urgence apparaît aujourd’hui comme le seul moyen efficace et
respectueux de notre Etat de Droit pour procéder aux recherches
nécessaires urgentes afin de désarmer le plus rapidement possible les
terroristes islamistes « dormants » qui nous menacent sur notre sol et
que nos services de renseignement ont pour la plupart identifiés.
Les centaines de perquisitions nécessaires pourraient être menées
très rapidement et permettre de porter la menace directement chez les
adversaires de la République, au lieu d’attendre qu’ils mettent leurs
sombres desseins à exécution.
C’est une question de courage et de volonté politiques qui dépendent
entièrement du Président de la République et du Premier ministre. Les
Français ne comprendraient pas que devant la gravité de la menace
islamiste sur notre sol, tout ne soit pas fait pour désarmer les
terroristes.
24 avril 2015
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Solange Chalvin Montréal, le 22 avril 2015 | Québec
À l’occasion du 75e anniversaire de l’obtention du droit de vote
des femmes au Québec, le 25 avril prochain, rendons hommage à la
première femme élue à l’Assemblée nationale en décembre 1961, il y a
53 ans, Marie-Claire Kirkland-Casgrain, et à la première femme devenue
première ministre du Québec (2012-2014), Pauline Marois, 72 ans après
l’adoption de la loi.
Que de chemin parcouru en 75 ans, mais il y a encore loin d’une
représentativité féminine à l’Assemblée nationale, déplorait ces
jours-ci la présidente du Conseil du statut de la femme, Julie
Miville-Dechêne.
Mais en ce jour de fête, réjouissons-nous de certains succès et
sachons rendre hommage aux pionnières. C’est dans cet esprit qu’un
groupe de personnes provenant de divers horizons met à la disposition de
la population, via Internet, un cahier de signatures visant à remercier
Pauline Marois pour son implication politique. Ce cahier-hommage lui
sera remis en septembre prochain : www.mercipaulinemarois.com.
C’est dans ce contexte qu’elle a été invitée à l‘émission Tout le monde en parle, sur les ondes de Radio-Canada, le dimanche 19 avril dernier.
Pauline Marois n’est pas seulement la « mère » des garderies à 7 $,
elle a dirigé neuf ministères, dont ceux de la Santé, de l’Éducation et
des Finances. Elle a consacré 30 ans de sa vie à la mise en place de
politiques familiales, sociales et économiques. Elle a été la première
femme à lire le discours sur le budget du Québec, en 2001.
Elle a réussi à abolir les commissions scolaires confessionnelles et à
créer des commissions scolaires linguistiques, francophones et
anglophones.
Pauline Marois, une femme exceptionnelle, une femme déterminée pour
qui le féminisme est une manière d’agir et se pratique au jour le jour.
Elle a écrit une page importante de l’histoire du Québec et elle mérite
toute notre admiration.
A contre-pied du déterminisme implacable du « tout génétique », de
nombreux chercheurs constatent aujourd’hui que nos expériences, nos
émotions, nos actions façonnent l’expression de nos gènes en permanence.
Influence des stress
Si l’on sait depuis longtemps que le stress et les traumatismes
psychiques influent à la fois sur les comportements et sur la santé, les
récents travaux montrent qu’ils attaquent directement l’ADN.
Violences, mauvais traitements, abus sexuels, abandon et autres
traumatismes psychologiques laissent une trace indélébile à l’âge
adulte, comme l’avait déjà observé Sigmund Freud il y a plus d’un
siècle. Depuis, une multitude d’études cliniques l’ont confirmé : ceux
qui ont subi de grands traumatismes dans l’enfance sont globalement plus
sujets à la dépression, à la toxicomanie, aux comportements asociaux,
mais aussi à l’obésité, au diabète et aux maladies cardiovasculaires.
Pis, ce mal-être s’ancre parfois en nous… avant la naissance ! Car
d’autres études montrent que les enfants dont la mère a subi un stress
psychologique prolongé ou un traumatisme psychique intense pendant la
grossesse ont plus de risques que les autres d’être anxieux, dépressifs,
voire schizophrènes.
C’est un fait que la psychologie a établi et qui fait consensus : il
existe un lien entre traumatismes psychiques et comportements. Quel lien
? Comment des expériences négatives peuvent-elles s’inscrire dans
l’organisme, au point d’affecter durablement le comportement ou la santé
?
L'effet de l'esprit sur le corps
Le secret de cette empreinte biologique serait niché au cœur de nos
cellules, là où les effets du stress perturbent l’organisme en
s’attaquant à l’ADN. Ce pouvoir étrange de l’esprit sur le corps, la
biologiste australo-américaine Elizabeth Blackburn, prix Nobel de
médecine 2009, et Elissa Epel, psychiatre à l’université de Californie,
l’ont montré en 2004 en comparant l’ADN de mères d’enfants en bonne
santé à celui de mères d’enfants atteints d’une maladie grave et
chronique, comme l’autisme ou un handicap moteur et cérébral. Eh bien,
chez ces dernières, soumises au stress psychologique chronique, l’ADN
présente des signes de vieillissement précoce… Comme s’il était « rongé »
par l’angoisse.
Plus précisément, c’est l’extrémité des chromosomes qui est atteinte.
En effet, au cœur des cellules, l’ADN est condensé sous forme de
chromosomes, à l’extrémité desquels se trouvent des « capuchons »
appelés télomères qui les protègent de l’érosion au fil des divisions
cellulaires. Cependant, ils raccourcissent progressivement au fur et à
mesure que la cellule vieillit. Or, chez ces mères angoissées, les
télomères sont anormalement courts, reflétant un vieillissement accéléré
de 9 à 17 ans ! « Nous observons ainsi un lien direct entre les
émotions et ce qui se passe dans la cellule, précise Elissa Epel. Et
nous avons aussi constaté que lorsque le niveau de stress diminue la
longueur des télomères augmente ! » Comment le stress pourrait-il
raccourcir les télomères ? « On ne comprend pas encore le mécanisme,
reconnaît Elizabeth Blackburn. Nous cherchons du côté des interactions
entre le cortisol, l’hormone du stress, dont le taux élevé est associé à
une réduction de l’activité de la télomérase, la molécule chargée de
l’entretien des télomères. »
Fixés aux extrémités de chaque chromosome, les télomères
raccourcissent progressivement au fil de l’âge. Mais un stress chronique
peut les réduire de manière anormale, jusqu’à accélérer le
vieillissement cellulaire de plusieurs années.
Un résultat fascinant
Les changements de méthylation temporaires sont visibles sur
l’hippocampe d’un rat soumis à un stress important. A dr., les
groupements méthyles, en noir, sur les gènes des neurones, ont disparu.
Mais ce n’est pas tout. Car non content de s’attaquer aux télomères,
l’état de stress inscrit sa marque directement sur nos gènes, modifiant
de façon ciblée et durable certains de nos comportements. Cette action
relève d’un phénomène biologique dont l’importance se dévoile de plus en
plus aujourd’hui : l’épigénétique, terme désignant les modifications
chimiques qui affectent l’ADN, autres que les mutations qui touchent la
structure même de la molécule. Ces modifications épigénétiques sont
comme de petites « étiquettes » – des groupements méthyles – qui
indiquent à la machinerie cellulaire quels gènes elle doit utiliser ou,
au contraire, ignorer. A la clé ? La méthylation empêche physiquement
l’expression des gènes en se plaçant sur l’ADN (voir infographie).
Or, les biologistes constatent que stress et traumatismes psychiques
entraînent des erreurs d’étiquetage épigénétique dans la zone cérébrale
qui gère les émotions, l’hippocampe… Une équipe menée par Michael
Meaney, à l’université McGill (Canada), l’a montré en 2004 en comparant
le cerveau de bébés rats cajolés par leur mère à ceux de ratons
délaissés. Le délaissement induit des modifications épigénétiques qui
bloquent le gène utilisé pour produire le récepteur aux corticoïdes dans
l’hippocampe. Or, ce récepteur contrôle la réponse au stress en
réduisant le taux sanguin de cortisol, l’hormone libérée en cas de
stress. En clair, les rats délaissés possèdent moins de récepteurs au
cortisol, et sont alors moins armés pour faire face au stress.
Perpétuellement angoissés, ils souffrent de troubles de la mémoire et
d’un comportement dépressif. Même à l’âge adulte, le moindre dérangement
prend chez eux des proportions alarmantes…
Ces deux souris Agouti sont dotées d’un gène de la couleur du pelage
identique. Selon le degré de méthylation de ce gène, lié au stress,
l’une est jaune, avec même une susceptibilité à l’obésité, et l’autre
brune et sans problème de santé.
Ce fascinant résultat peut-il être extrapolé à l’homme ? Oui,
répondent les mêmes chercheurs qui, en mars 2009, ont publié les
résultats de l’analyse du cerveau de personnes décédées par suicide,
certaines ayant été victimes de sévices sexuels dans l’enfance, d’autres
non. Chez celles ayant subi des abus, le gène du récepteur aux
corticoïdes est bloqué par une méthylation de l’ADN des neurones… de
l’hippocampe, tout comme chez les rats abandonnés. « Ces personnes ont
donc naturellement un taux de cortisol élevé, ce qui est souvent associé
à un état dépressif majeur », explique Moshe Szyf, l’un des auteurs de
l’étude. Ainsi, en affectant les gènes qui permettent de lutter contre
les tensions, les traumatismes précoces altèrent durablement la capacité
à surmonter les difficultés, favorisant le risque suicidaire.
Depuis deux ans, les études qui confirment le rôle de l’environnement
et du vécu dans l’apparition des troubles mentaux se multiplient. En
2008, des chercheurs canadiens du Centre de l’addiction et de la santé
mentale, à Toronto, ont comparé le cerveau de personnes atteintes de
schizophrénie ou de troubles bipolaires à celui de témoins. Chez les
premières, 40 gènes présentaient une méthylation anormale. Or, ces gènes
s’avèrent pour la plupart impliqués dans le développement cérébral ou
la transmission des messages entre les neurones.
Certes, les scientifiques sont encore loin de pouvoir faire la part
du biologique dans les maladies psychiatriques. Mais certaines données
sont troublantes : c’est parfois en remontant très loin dans l’histoire
d’un individu, avant sa naissance, que l’on trouve la « source » de la
maladie. Ainsi, en 2008 également, une étude danoise menée sur 1,38
million de femmes a montré que le fait d’être confronté à la maladie ou
au décès d’un proche juste avant ou pendant la grossesse augmente de 67 %
le risque de schizophrénie chez l’enfant à naître. En outre, lorsqu’une
femme est dépressive ou anxieuse pendant sa grossesse, le bébé a
tendance à présenter un marquage épigénétique anormal sur le gène du
récepteur aux corticoïdes. Avec pour conséquence un nourrisson au taux
de cortisol élevé, très sensible au stress. La preuve que nos gènes
gardent la cicatrice des événements vécus avant même la naissance !
« Je pense que la plupart des maladies chroniques comme l’asthme, le
cancer, le diabète, l’obésité et des maladies neurologiques (autisme,
troubles bipolaires, schizophrénie) résultent en partie d’une mauvaise
régulation épigénétique lors des premiers stades de développement »,
estime Randy Jirtle, directeur du laboratoire d’épigénétique à la Duke
University, aux Etats-Unis. Alors que le génome d’un individu reste très
stable au cours de sa vie, l’ensemble des marques épigénétique qui
régulent l’expression des gènes – son « épigénome » – varie constamment,
en réaction aux variations extérieures… Et c’est justement son rôle : «
L’épigénome est une interface entre nos gènes, qui sont statiques, et
notre environnement, variable », explique Randy Jirtle. Ainsi, la «
partition »génétique reste la même, mais son interprétation peut varier
au cours de la vie, en fonction de son marquage épigénétique.
Des empreintes positives
Mais alors, si le marquage épigénétique est dynamique, serait-il
réversible ? L’expérience de chercheurs de l’université Rockefeller, à
New York, le laisse penser. Ils ont réussi en novembre 2009 à « annuler »
les effets épigénétiques causés par le stress dans le cerveau de
souriceaux, en leur donnant… du Prozac, un anti-dépresseur. Mieux, la
trichostatine A, un médicament proche du valproate, utilisé pour réguler
les troubles de l’humeur dans certaines psychoses, a permis de
supprimer le marquage épigénétique anormal et de corriger le
comportement de rats adultes ayant été négligés par leur mère à la
naissance.
En outre, les émotions positives peuvent heureusement, elles aussi,
laisser leur empreinte. En 2008, des travaux menés au Massachusetts
General Hospital ont montré que huit semaines de relaxation suffisaient à
modifier l’expression de plusieurs centaines de gènes, selon un profil
totalement opposé à celui induit par le stress. Par ailleurs, une
nouvelle étude menée à l’université de Saarland, à Hambourg, vient de
montrer que l’activité physique ralentit le raccourcissement des
télomères dans les globules blancs. De son côté, Elissa Epel lance une
étude pour étudier les effets de la méditation sur la longueur des
télomères.
« En fait, le message de l’épigénétique est optimiste. Ses empreintes
peuvent être inversées, et nous cherchons maintenant à utiliser des
médicaments agissant sur ce marquage pour soigner les maladies mentales
», explique Moshe Szyf. Il y a aussi des chances pour que le soutien
social et psychologique suffise à corriger le marquage épigénétique chez
les personnes à risque ». Ainsi, contrairement à ce qu’affirmaient les
scientifiques dans les années 1990, nous ne sommes pas uniquement le
produit de nos gènes. Nos expériences, nos émotions, nos actions
façonnent l’expression de ces gènes en permanence. Avec la certitude que
rien n’est irrémédiable.
1 – L’Europe n’existe pas
2 – Seule une union Allemagne-Russie pourrait nous menacer, ça n’arrivera jamais
3 – L’armée ukrainienne est une armée US, nous donnons nos médailles à leurs soldats méritants
4 – Nous livrons des armes dans tous les pays de l’est européen, même en Ukraine
5 – Notre but est d’installer un cordon sanitaire autour de la Russie
6 – Nous intervenons militairement dans le monde entier, nous dominons les océans et toute la terre
7 – Nous faisons battre nos ennemis entre eux, c’est cynique mais ça marche
8 – Les attaques préventives déstabilisent les ennemis, nous faisons ça dans toutes les guerres
9 – Nous installons des régimes favorables à nos intérêts
10 – Nous sommes un empire, nous ne pouvons pas nous relâcher
11 – L’Otan doit occuper tout l’espace terrestre entre la mer Baltique et la mer Noire
12 – Nous ne savons pas ce que va faire l’Allemagne, elle est dans une situation très difficile
13 – Nous ne voulons pas d’une coopération entre le capital financier
et technologique allemand et les ressources de matières premières
russes, les USA essaient d’empêcher ça depuis un siècle. Le destin de
l’Europe dépendra de la décision des Allemands, où vont-ils
diriger leurs exportations?
2)PAIX – le voile de l’espoir se lève
Conférence de presse de Poutine à Moscou, le 6 avril 2015 – Vidéo vocalisée en français
1 – La Russie n’attaque pas l’Occident, elle n’agresse personne, elle défend ses intérêts
2 – En 1990, la Russie a arrêté les vols de ses bombardiers
stratégiques, mais les avions US continuaient à voler avec des armes
nucléaires à bord. Pourquoi? Contre qui? Nous avons recommencé depuis
trois ans, alors qui provoque?
3 – Nous avons deux base militaires
hors de Russie, à la frontière afghane, c’est même l’intérêt des USA.
Eux ont plus de mille bases partout dans le monde, et nous sommes des
agresseurs? Où est le bon sens? Que font les armes nucléaires
américaines en Europe?
4 – Le budget militaire du Pentagone est dix
fois plus élevé que le nôtre et nous menons une politique agressive? Il
faut garder son bon sens. Avons-nous des bases aux frontières des USA?
5 – Pourquoi veut-on nous interdire de nous défendre? Qui a résilié le
traité sur les missiles? Qui installe ses missiles aux frontières de
l’autre? Et nous sommes agressifs?
6 – Nous voulons des relations d’égalité avec l’Occident, en accord avec nos intérêts nationaux
7 – Nous avons attendu 20 ans avant d’être acceptés à l’OMC, avec
beaucoup de concessions, les règles solides sont violées, celles de
l’OMC, de l’ONU, du droit international avec les sanctions contre nous
8 – Nous voulons collaborer sur les problèmes de l’humanité, sécurité, désarmement, terrorisme, santé, drogue, crime organisé
9 – Après la chute du mur de Berlin, on nous avait promis un gel de
l’Otan, et aujourd’hui elle est partout à nos frontières, c’est un
nouveau mur. Les Occidentaux ont décidé qu’ils étaient vainqueurs.
10 – Il faut arrêter de construire de nouveaux murs et faire un monde commun humain, prospère et en sécurité.
11 – Les sanctions économiques ne sont pas le prix que nous payons pour
la Crimée, mais pour notre volonté d’exister en tant que nation et
civilisation libre
12 – Quoi que nous fassions pour la détente, nous
rencontrons toujours des refus et des résistances de l’Occident. Les
derniers jeux Olympiques d’hiver de Sotchi ont été calomniés et
discrédités avant, pendant et après, pourquoi ?
13 – L’Occident veut
enchaîner l’ours russe, même s’il reste dans sa tanière, il veut
arracher les dents et les griffes de l’ours, ses armes nucléaires.
Ensuite il empaillera l’ours et s’appropriera sa taïga, son territoire.
Les USA trouvent injuste que la Russie soit si grande, elle en veut un
morceau, comme elle avait volé le Texas au Mexique en 1848 [plus la
moitié de ses terres, du Texas à la Californie, NdT]
14 – Nous utilisons les sanctions économiques comme tremplin pour améliorer notre économie, nous serons plus indépendants
15 – Nous ne voulons pas que la peau de l’ours soit accrochée au mur, cela n’a rien à voir avec la Crimée.
Je suis un jeune dans la trentaine qui a tout pour être heureux. Je
suis épanoui tant du point de vue personnel que du point de vue
professionnel et je vis dans le confort et l’abondance de biens
matériels et immatériels. Néanmoins, j’ai une immense crainte. Celle
qu’un jour les petits-enfants que j’espère avoir me lancent :
grand-papa, vous avez vraiment été une bande d’imbéciles !
J’éprouve
cette crainte car, si les choses ne changent pas, je n’aurai aucun
argument le moindrement solide pour réfuter cette affirmation ou pour
justifier ce que nous sommes en train de faire. En effet, si les choses
ne changent pas, les générations qui nous suivent auront tout à fait
raison de nous faire des reproches et de nous traiter d’imbéciles.
D’abord, comment pourrons-nous justifier d’avoir continué à dégrader
l’environnement à un tel point que l’espérance de vie pourrait plafonner
et même diminuer au lieu d’augmenter ? Comment expliquer que, oui, nous
savions pertinemment que des milliards (pas des millions, mais bien des
milliards) de personnes vivaient dans une pauvreté parfois extrême,
mais que nous préférions fermer les yeux et continuer à acheter des
vêtements et des appareils électroniques, entre autres, à des prix si
bas qu’il fallait vraiment faire de l’aveuglement volontaire pour ne pas
nous poser de questions ?
Comment pourrons-nous justifier que nous accordions une telle
importance au produit intérieur brut, qui n’est qu’un indicateur de
développement parmi tant d’autres, alors qu’il ne tient absolument pas
compte des externalités environnementales et sociales ? Pourquoi
imagine-t-on encore qu’il faut absolument extraire des ressources
naturelles pour s’enrichir ? Quand avons-nous oublié que, pour créer de
la richesse, il faut d’abord partager celle que nous avons, et non
l’inverse ? Et que dire de l’endettement record des ménages encouragé
par des publicités qui vantent la consommation à outrance ? Comment
expliquer que nous n’avons pas appris des erreurs du passé et que nous
recommençons à faire la guerre au nom des religions ? Le Moyen Âge
n’a-t-il pas pris fin il y a 500 ans ?
Tout cela sans parler des problèmes criants en éducation et en santé.
Nous sommes en plein coeur de réformes majeures de plusieurs de nos
institutions publiques et les mots « réussite », « épanouissement »,
« services de proximité et à l’échelle humaine », « prévention »,
« qualité de vie », notamment, ne sont pas prononcés ou sont galvaudés. À
croire qu’il s’agit de réformes essentiellement comptables et, à ce
qu’il semble, idéologiques. Au fait, quand l’argent est-il devenu plus
important que tout le reste ? Comment en sommes-nous venus à oublier ce
qui constitue réellement le bonheur ?
Espoirs…
Il y a quand même de bonnes raisons de se réjouir. Plusieurs acteurs
du changement sont en marche et se font entendre de plus en plus fort,
de telle sorte qu’ils ne peuvent plus être ignorés. De plus en plus de
citoyens réclament des réformes, proposent des solutions, demandent des
comptes, jouent le rôle de chien de garde et exigent des dirigeants
politiques qu’ils gouvernent dans l’intérêt de la population. Après
tout, n’ont-ils pas été élus par le peuple, pour le peuple ? Le
mouvement est en branle. Nous devons être ambitieux, imaginatifs,
critiques et actifs. Nous devons agir de manière rationnelle, cohérente
et audacieuse. Nous devons penser globalement, tout en agissant
localement. Nous devons nous concerter, imaginer des solutions qui
visent le consensus en laissant de côté la partisanerie et les
affirmations démagogiques. Et nous devons faire tout cela rapidement
pour bâtir une société digne du XXIe siècle. Depuis 15 ans que nous y
sommes.
Nous avons plusieurs bonnes raisons d’admirer nos parents et nos
grands-parents pour leurs héritages (Révolution tranquille, amélioration
de la qualité de vie, libération des femmes, grands projets de société,
vision d’avenir, etc.). Et, sans vouloir les idolâtrer, il faut
admettre qu’il est difficile de les tenir pour responsables des effets
négatifs de leurs gestes et de leurs décisions puisqu’ils n’étaient pas
(ou peu) en mesure d’imaginer les conséquences à long terme
(accordons-leur le bénéfice du doute, même s’ils ne le méritent pas
totalement). Nous n’aurons pas le luxe de formuler la même excuse
puisque nous savons pertinemment quelles sont les conséquences des
décisions que nous prenons. Il faut cesser de nous mettre la tête dans
le sable ou de pelleter le problème en avant.
Alors, deviendrons-nous une bande d’imbéciles aux yeux de nos enfants
et petits-enfants ou susciterons-nous plutôt leur admiration pour avoir
osé faire les changements qui s’imposent ? Il est plus que temps
d’agir.
La Grèce est le laboratoire de l’Europe dans lequel nombre de
techniques ont été testées pour mieux appauvrir la population, et tout
cela sans qu’aucune révolution n’ait lieue! Bien sûr, la population a
râlé, mais le monde continue de tourner, et si cela a fonctionné là-bas,
alors cela fonctionnera dans d’autres pays, ce n’est qu’une question de
temps. Plusieurs articles sont à mettre en évidence ici, celui
présentant 7 graphiques montrant à quel point le « tsunami de
l’austérité » est catastrophique pour la Grèce, une catastrophe à grande
échelle volontairement entretenue par la finance, et ce second article
parlant d’un moyen pour la Grèce de redresser un peu la barre: le projet
de gazoduc Russie-Turquie. Le souci, c’est que si un tel projet serait
intéressant pour l’économie grecque, il ne le serait pas pour les
braqueurs qui se fond un maximum d’argent sur le cadavre, et du coup,
les Etats-Unis font ce qu’ils font le mieux: ils menacent.
Jubilee Debt Campaign montre que le FMI a déjà fait 2,5 milliards €
de profits sur ses prêts à la Grèce depuis 2010, et ceci avant le
paiement de 462 millions € du jeudi 9 avril. Si la Grèce rembourse le
FMI en totalité ce chiffre s’élèvera à 4,3 milliards € d’ici 2024.
Le FMI applique un taux d’intérêt effectif de 3,6 % sur ses prêts à
la Grèce. Ceci est beaucoup plus que le taux de 0,9 % dont l’institution
a actuellement besoin pour couvrir ses frais. À ce taux d’intérêt, la
Grèce aurait payé 2,5 milliards € de moins au FMI.
Sur l’ensemble de ses prêts à tous les pays en crise de la dette
entre 2010 et 2014, le FMI a réalisé un bénéfice total de 8,4 milliards
€, dont plus d’un quart vient de la Grèce. Tout cet argent a été ajouté
aux réserves du Fonds, qui totalisent maintenant 19 milliards €. Ces
réserves sont destinées à couvrir les coûts des défauts de paiements. La
dette totale de la Grèce envers le FMI est actuellement de 24 milliards
€.
Tim Jones, économiste à Jubilee Debt Campaign, a déclaré :
« Les prêts du FMI à la Grèce n’ont pas seulement renfloué les
banques qui ont prêté imprudemment, ils ont en fait ponctionné encore
plus d’argent au pays. Cet intérêt usuraire ajoute à la dette injuste
imposée à la population grecque ».
Contournant les sanctions imposées contre la Russie par les
Etats-Unis et l’Union europénne, Total développe un projet de $27
milliards pour construire un terminal méthanier à Yamal, en Sibérie. Les
sanctions bloquent l’accès de Total aux banques américaines ou
européennes pour financer ce projet, et Total compte donc faire appel à
des banques chinoises pour un montant de $15 milliards.
Le PDG de Total, Patrick Pouyanné, a dit au Wall Street Journal que
Total financerait le projet en euros et en yuan, la devise chinoise. Il a
dit qu’il y avait « un grand volontarisme de développer le financement
du projet [chez les institutions financières chinoises] et, soyons
clairs, ce n’est pas facile. Nous aurions préféré le faire en dollars ».
« Le business du pétrole et du gaz se fait en dollars, donc quand on
utilise d’autres devises, il y a des risques monétaires », a-t-il dit,
soulignant le risque de mouvements soudains des taux de change entre le
dollar, l’euro, le yuan et le rouble, la devise russe. « On peut couvrir
le risque en euro facilement. C’est plus compliqué pour le yuan et pour
le rouble ».
Le projet lancé par Total à Yamal serait le plus grand partenariat
privé international entrepris par des banques chinoises, selon le WSJ,
dépassant un prêt de $12 accordé à Daimler en 2013 par un consortium de
banques dont deux étaient chinoises. Total, le principal pétrolier
français avec un chiffre d’affaires de $235.9 milliards en 2014, mise
beaucoup sur le développement de sa production en Russie. Total prévoit
de produire l’équivalent de 400,000 barils de pétrole par jour en Russie
en 2020, environ un cinquième de sa production mondiale.
Le projet Yamal est éminemment politique et stratégique, et le
président russe Vladimir Poutine se serait impliqué personnellement dans
les négociations liées au projet. Total escompte une production
annuelle de 16,5 millions de tonnes de gaz naturel liquiéfié (GNL),
destinées aux marchés européens et asiatiques, notamment chinois. Le
pétrolier partage 20 pour cent du projet avec l’entreprise russe Novatek
et avec la China National Petroleum Corporation.
Ce projet souligne les tensions inter-impérialistes croissantes
provoquées par la course à la guerre de l’OTAN contre la Russie à propos
de l’Ukraine, et la fragilité du rôle du dollar en tant que devise
mondiale.
La nouvelle que les banques chinoises aideraient à financer le projet
Yamal s’est répandue peu après l’annonce qu’une large coalition de pays
– dont la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France, l’Italie, la Corée
du Sud, et l’Australie – rejoindrait la Banque asiatique
d’investissement pour les infrastructures (AIIB) financée par la Chine.
Le leadership financier et militaire des affaires collectives de
l’impérialisme mondial par Washington en Eurasie est de plus en plus
contesté. La crise provoquée en Ukraine par le putsch de février 2014 à
Kiev, soutenu par Washington et par Berlin, menace le monde d’une
catastrophe nucléaire. François Hollande a déjà souligné le risque d’une
guerre « totale » entre la Russie et l’OTAN.
Alors que les multinationales américaines et européennes cherchent à
diviser entre elles les marchés russes et asiatiques, le conflit
économique sur la division des profits monte.
L’année dernière, Washington avait contraint Paris à abandonner la
livraison de quatre navires Mistral à la Russie, prévue par un accord
conclu en 2011.
En février 2014, les autorités américaines avaient bloqué une
délégation française à Téhéran et menacé de punir sévèrement toute
infraction aux sanctions contre l’Iran par une société française.
En juin dernier, les autorités financières américaines avaient
infligé une amende de $9 milliards à la plus grande banque française,
BNP Paribas, parce qu’elle avait contourné des sanctions américaines
affectant le Soudan, l’Iran, et Cuba. Poutine a dit que l’amende était
en fait dirigée contre le manque d’enthousiasme des dirigeants français
pour les opérations américaines contre la Russie en Ukraine.
A présent, les sanctions américaines contre la Russie et le « pivot
vers l’Asie » de Washington, destiné à isoler la Chine, menacent de
couper les multinationales européennes d’investissement lucratifs sur
des marchés chinois en expansion.
Alors que la Chine se tourne vers la Russie pour son
approvisionnement énergétique afin d’éviter de transporter son énergie
par des voies maritimes menacées par la marine américaine, la Russie se
tourne vers la Chine pour vendre du pétrole et du gaz menacés de
sanctions à l’Ouest.
En mai dernier, Poutine avait signé à Shanghai un accord de $400
milliards avec les dirigeants chinois, et trois mois plus tard, les
travaux commençaient sur des pipelines reliant la Sibérie à la Chine.
Les capitalistes français et européens s’inquiètent de plus en plus
de ce que les sanctions américaines leur enlèvent des parts de marché et
des profits juteux. Le 25 mars, des hommes d’affaires français et
russes se sont rencontrés à Paris pour renforcer leurs liens économiques
et exprimer leurs inquiétudes quant aux sanctions contre la Russie.
Trente-sept des sociétés du CAC-40 sont implantées en Russie, ainsi
que 1.200 PME françaises. Total, Renault, Danone, Sanofi, Auchan, et
Decathlon y emploient tous plus de 50.000 travailleurs.
Michèle Assouline du Medef a dit à cette rencontre que les décisions
politiques s’étaient transformées en arme économique et que les
sanctions qui semblaient cibler la Russie étaient en fait dirigées
contre les sociétés françaises.
Claude Goasguen, le maire de droite du très bourgeois
16e arrondissement de Paris, a carrément déclaré qu’en fait, l’Europe
n’était pas d’accord avec la façon dont les sanctions étaient
appliquées.
Au
cours de la décennie qui a suivi l’effondrement de l’Union Soviétique,
les stratèges américains ont élaboré des méthodes de renversement d’un
pouvoir politique ne nécessitant pas d’intervention militaire et
limitant au maximum le nombre de victimes collatérales.
Longtemps restées secrètes et cachées au
grand public, c’est après les opérations de manipulation réussies en
Serbie que des blogueurs et analystes ont commencé à dévoiler les
rouages de ces phénomènes pour le moins surprenants qui ne ciblaient
qu’un type similaire d’Etats.
Manipulation et non-violence
Les révolutions de couleur sont basées sur des stratagèmes
extrêmement subtils, modernes et subversifs, fondés sur la non-violence
et conçus par un politologue américain du nom de Gene Sharp.
Au cours des 20 dernières années, ces
méthodes de résistance non violentes ont été structurées puis appliquées
via des ONG soit disant neutres et axées sur la société civile, qui
étaient en réalité financées plus ou moins directement par diverses ONG
ou Fonds en lien direct avec le département d’État américain. La CIA va
même dispenser des formations aux leaders de ces « pôles de résistance
», manifestant l’implication directe du département d’Etat dans ces
mouvements soi-disant spontanés. Ceux qui auraient des doutes sur la
véracité d’un tel fait peuvent se référer à l’interview donnée par un
des principaux activistes non-violents en Serbie, membre d’Otpor, à la
revue Politique internationale.
Non-violence 2.0
Ces techniques pratiques visant à réaliser des révolutions non
violentes vont être adaptées au monde moderne et fusionnées avec les
nouvelles technologies, trouvant dans les réseaux sociaux un formidable
vecteur de propagation. Dans la foulée, les initiateurs et militants
d’Otpor et du coup d’Etat en Serbie ont créé à Belgrade le centre
CANVAS, qui promeut les stratégies des révolutions non violentes partout
dans le monde et se targue d’être « intervenu » dans plus d’une
quarantaine de pays. La liste des partenaires et sponsors annoncés sur
le site témoigne de la mainmise du département d’Etat sur cette « usine à
révolutions », implication du reste confirmée par Wikileaks.
Le virus des révolutions de couleur
s’est propagé au cours de la première décennie du siècle au monde
eurasiatique, et au cours de la seconde au sein du monde musulman, 24
révolutions de couleurs ayant eu lieu ces 25 dernières années. CANVAS
est en effet intervenu dès le début du printemps arabe en Egypte mais
aussi dans la grande majorité des pays arabes concernés par le
soi-disant « printemps révolutionnaire ».
Guerre de l’information et échec des processus «colorés»
La réalité va cependant rapidement
reprendre ses droits, et les régimes issus des quelques révolutions de
couleur s’effondrer aussi rapidement qu’ils avaient éclos. En Serbie, ce
sont les ex-partenaires de Milosevic qui sont au pouvoir, l’opposition a
repris le pouvoir en Géorgie et en Ukraine, les dernières élections
présidentielles et législatives organisées dans un cadre légal
(impliquant tous les partis, et pas en temps de guerre) ont vu la
victoire systématique de Viktor Ianoukovitch et du Parti des régions.
Ce point est fondamental: il implique
que si le mode opératoire (la révolution en elle-même) est rôdé, la
gouvernance n’est pas au point, mettant les nouvelles élites « colorées »
face au risque du suffrage universel qu’il n’est pas (encore?) possible
de supprimer.
Le point crucial de la guerre de l’information prend à cet instant
présent toute son importance, puisque la révolution s’est
systématiquement accompagnée d’une campagne de désinformation massive
axée sur l’émotionnel visant à intensifier la manipulation des masses,
transformées en agents inconscients, tandis que la minorité active (les
agents conscients) peut continuer son travail avec une majorité acquise à
sa cause.
Dans l’ex-espace soviétique, la
manipulation des foules a cessé dès qu’elle n’est plus parvenue à
masquer les réalités économiques et politiques, et la mauvaise gestion
des nouvelles élites « colorées ». Dans le même temps, en Russie, la
communication anti-orange, connaissait de lourds succès.
La violence, nouveau mode opératoire?
A la lumière de ces considérations, le scenario ukrainien est
extrêmement intéressant. Le Maïdan n’est pas une révolution de couleur
de plus, mais un nouveau modèle de révolution de couleur qui a cessé
d’être non-violent. L’échec du projet de couleur de 2004 a donné
naissance au projet 2015 qui inclut désormais la violence dans son mode
opératoire (coup d’Etat de Pravy Sektor, assassinat de représentants des
forces de l’ordre, snipers qui tirent sur la foule…). Autre macabre
innovation: l’élimination totale de l’élite politique à renverser, pour
éviter que celle-ci ne puisse revenir au pouvoir par volonté populaire
via des élections libres.
Alors que la bataille de la
communication semble en passe d’être perdue par la puissance
instigatrice de ces coups d’Etats déguisés, il est plausible que
l’humanité connaisse un nouveau cycle de révolutions de couleurs.
Après la révolution de couleur 1.0 (non
violente), la révolution de couleur 2.0 (non-violente et via l’aide
d’internet), nous assistons actuellement à l’éclosion de la version 3.0:
des révolutions de couleurs ultraviolentes, réalisées à l’aide des
nouvelles technologies.
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a annoncé le 7
avril que son institution prévoit de travailler main dans la main avec
la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (AIIB)
créée par Pékin, afin de lutter contre la pauvreté et de financer les
projets d’infrastructure.
L’AIIB et la banque
de développement créée par les pays émergents des BRICS? (Brésil,
Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) sont souvent présentées comme des
alternatives à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international
(FMI) et des tentatives de Pékin et ses alliés de briser la domination
occidentale sur la gouvernance des différents bailleurs de fonds
multilatéraux déjà existants.
Les Etats-Unis ont
appelé récemment les pays souhaitant rejoindre l’AIIB à patienter
jusqu’à ce que cette institution fasse preuve d’un respect des normes de
gouvernance et des standards environnementaux et sociaux. Mais plus de
50 pays, dont des alliés européens des Etats-Unis tels que la France, le
Royaume-Uni, l’Allemagne, se sont empressés de rejoindre la nouvelle
institution qui sera basée à Pékin et dotée d’un capital initial de 50
milliards de dollars.
«Avec l’adoption de
bonnes normes dans les domaines de l’environnement, du travail et
d’approvisionnement, l’AIIB et la nouvelle banque de développement créée
par les BRICS ont le potentiel de devenir de grands nouveaux acteurs
dans le développement économique des pays pauvres et des marchés
émergents», a déclaré Jim Yong Kim dans un discours prononcé au centre
des études stratégiques et internationales basé à Washington.
«Si le groupe de la
Banque mondiale, ces nouvelles institutions et d’autres banques
multilatérales travaillent ensemble et soutiennent le développement, le
monde entier en tirera profit, et en particulier les pays les plus
pauvres et les plus vulnérables», a-t-il ajouté.
M. Kim, qui doit sa
nomination à la tête de la Banque mondiale à l’appui qui lui a été
apporté par les Etats-Unis, a par ailleurs révélé qu’il envisage de
rencontrer des responsables chinois lors des réunions de printemps du
FMI et de la Banque mondiale prévues la semaine prochaine pour discuter
de cette collaboration.
Auteur : Australia-australie | Editeur : Walt | Samedi, 28 Mars 2015 - 08h15
Il y a des génocides qui sont volontairement oubliés, ce sont
généralement « ceux qui n’arrangent pas les affaires » de certains,
c’est le cas avec le génocide des indiens d’Amérique qui a fait entre 80
et 100 millions de victimes, et c’est le cas également des aborigènes.
Et étrangement, à chaque fois, l’histoire semble les oublier, le nombre
de documents sur le sujet peu nombreux. Mais tout cela, c’est également
pour ne pas oublier que sur l’ensemble de l’histoire de l’humanité, un
seul génocide compte et représente un sujet d’étude dans les systèmes
éducatifs, celui qui permet la « Shoah business » comme l’explique si
bien Tova Reich, fille de rabbin et auteure d’un livre ayant fait
polémique.
Ce documentaire n’étant pas encore disponible sous nos
contrées dans la langue de Molière, voici quelques explications
supplémentaires sur l’histoire des aborigènes:
40 000 ans avant notre ère : les Aborigènes découvrent
l’Australie. 1770 : les Britanniques entament l’une des plus sanglantes
colonisations de l’histoire. Les Aborigènes, attachés à leurs terres
comme à leur propre vie, n’abdiqueront jamais. Les conséquences seront
terribles : chute démographique et sociale, perte d’identité et
déchirements familiaux. Etape par étape, les Aborigènes tentent
aujourd’hui de faire appliquer leurs droits et de retrouver un semblant
de dignité humaine. L’espoir existe mais les cicatrices sont profondes.
De l’origine des espèces, la montée des eaux et une Terra nullius
Terra nullius. Un terme latin, à la sonorité presque chantante. En 1770, quand l’explorateur britannique James Cook prend possession de l’Australie au nom de la couronne d’Angleterre, Londres
proclame alors la loi de Terra nullius : une terre vacante avant
l’arrivée des Européens. Sans propriété, sans liens, sans hommes. Contre
les ordres du roi George III, Cook ne conclura aucuns traités avec les Indigènes.
Des hommes primitifs, à la peau aussi noire que l’ébène, qui vivent de
la chasse, de la pêche et de la cueillette. Dans son journal de bord,
James Cook écrira : « En réalité, ils sont bien plus heureux que nous
les Européens… Ils vivent dans la tranquillité qui n’est pas troublée
par l’inégalité de la condition. La terre et la mer leur fournissent
toutes les choses nécessaires pour vivre… Ils vivent dans un climat
agréable et ont un air très sain… ils n’ont aucune abondance ». Pendant
plus de trois cent ans, jusqu’en 1992, les Aborigènes (subdivisés en deux groupes : les Aborigènes d’Australie et les Indigènes du détroit de Torrès),
qui vivent depuis plus de 40 000 ans en Australie, seront privés de
leurs terres. Privés de leur essence et de leur rapport au monde.
Quand les Britanniques posent le pied en Australie à la fin du XVIIIe
siècle, la population aborigène est estimée entre 300 000 et 750 000…
En 1900, il ne reste plus qu’entre 60 000 et 100 000 Aborigènes en
Australie..
Aborigènes. En latin, les origines. Par définition,
les peuples premiers, les habitants originels. La majorité des
historiens pensent que les Aborigènes auraient atteint l’Australie dans
une période comprise entre 40 000 et 50 000 ans, en provenance d’Asie du sud-est. Certaines recherches prônent une ancienneté de plus de 100 000 ans. L’homme de Mungo, découvert en Nouvelle-Galles du Sud,
reste le plus vieux fossile humain découvert à ce jour en Australie, et
serait daté d’environ 40 000 ans. Les théories sur les origines des
premiers habitants sont multiples. Les Indigènes ont pu arriver par voie
terrestre, à travers le passage qui reliait la Nouvelle-Guinée
à l’Australie, et qui a été coupé par la montée des eaux il y a 9 000
ans. Ou par embarcations, en petits groupes, en provenance d’Indonésie via la mer du Timor.
Voire simplement par plusieurs vagues de migrations vers différentes
côtes du continent. Il y aurait de plus des ressemblances à la fois
génétiques et linguistiques entre les Polynésiens et les Aborigènes. Enfin, les dingos seraient originaires de Thaïlande.
Ces chiens sauvages auraient débarqués sur le continent australien il y
a 3 500 ans, ce qui renforce les origines asiatiques des Aborigènes, et
prouve que les contacts entre l’Australie et l’Asie se seraient prolongés.
Les premiers hommes s’installeront en Terre d’Arnhem dans le Territoire du nord. Puis rallieront toute l’Australie, dont la Tasmanie,
alors reliée au continent. Une culture, un art et une religion se
développeront progressivement. Des traditions liées à l’environnement, à
la terre, aux animaux et aux plantes. Quand les Britanniques posent le
pied en Australie à la fin du XVIIIe siècle, la population aborigène est
estimée entre 300 000 et 750 000. Pour quelques historiens, elle
dépasserait même le million à travers 250 langues, subdivisées en
différents clans. En 1900, il ne reste plus qu’entre 60 000 et 100 000
Aborigènes en Australie. Bien que le terme soit contesté et débattu, en
droit de la guerre, il n’y a qu’un mot : génocide.
Les générations volées, la résistance et les traqueurs
Les Européens emportent sur leurs bateaux les maladies et la répression. Contrairement aux Maoris de Nouvelle-Zélande qui signèrent le traité de Waitangi,
jamais les Aborigènes ne se soumettront et reconnaîtront la
colonisation. En 1831, alors que la Tasmanie est livrée à des actes de
violences extrêmes qui a pour conséquence la proclamation de la loi
martiale, un colon de Launceston, écrit au journal
local : « Nous sommes en guerre contre eux ; ils nous considèrent comme
des ennemis – des envahisseurs ; ils considèrent que nous les opprimons
et que nous les persécutons ; ils résistent à notre invasion. Ils n’ont
jamais été vaincus, et donc ils ne sont pas des sujets en rébellion,
mais une nation injuriée, et ils défendent, à leur manière, les
possessions qui sont les leurs de droit et qui leur ont été arrachées
par la force. » Quand le célèbre Charles Darwin visite Hobart
en 1836, il déclare être le témoin de vols et de meurtres commis par
les Aborigènes, mais que ces violences trouvent leurs origines dans la
« conduite infâme » de quelques britanniques.
Entre 1901 et 1969, une loi oblige les enfants métis à être élevés
parmi des institutions blanches. Les enfants vont être arrachés de force
à leur famille, placés dans des orphelinats ou des centres sociaux,
pour être éduqués à l’européenne.
Au cours du XIXe siècle, les conflits entre colons
et Indigènes vont s’accentuer. Les Aborigènes vont commettre de nombreux
meurtres sur des Blancs. Dans les campagnes, les massacres de moutons
ou de vaches, cumulés à des incendies, vont provoquer la faillite de
plusieurs fermes. Jamais l’Australie ne sera en paix. Les Blancs vont
répliquer par des tueries, parmi elles des femmes et des enfants, comme àPinjarra (60 à 70 morts)et Myall Creek
(la première fois où des Blancs seront exécutés pour leurs actes). Les
bushrangers, bagnards qui sévissent dans les terres isolées, seront
pistés par des traqueurs aborigènes, engagés par les Blancs. Pemulwuy sera connu comme l’un des premiers résistants à l’empire britannique. Membre du clan Bidjigal,
vivant dans la région de Sydney à la fin du XVIIIe siècle, il
répliquera par chaque acte de violence blanche par des attaques contre
les colons. Tué en 1802, on lui trancha la tête, qu’on en envoya à
Londres. Symbole d’une résistance aborigène, Pemulwuy aura même le
respect de des ennemis : « En dépit d’une terrible peste pour la
colonie, il possédait un caractère courageux et indépendant, un chef
actif et audacieux », déclarait le gouverneur Philip Gidley King.
Le XXe siècle sera le théâtre d’un des épisodes les plus sombres de l’histoire australienne : les générations volées. Entre
1901 et 1969, une loi oblige les enfants métis à être élevés parmi des
institutions blanches. Les enfants vont être arrachés de force à leur
famille, placés dans des orphelinats ou des centres sociaux, pour être
éduqués à l’européenne. La justification est le sang « blanc » des
enfants, et la politique, décidément bien dans son époque, celle de la
montée des totalitarismes, est celle de la White Australia,
de « l’Australie aux Blancs ». Il y a de la xénophobie, du fascisme et
des relents abjects de tout parti d’extrême-droite européen de l’époque
qui évoquent la pureté d’une race, d’un sang ou d’une éducation. Il
faudra attendre 2008 pour que le gouvernement australien, celui de Kevin Rudd,
demande pardon à toutes les familles concernées par les générations
volées. Le nombre d’enfants séparés de leurs familles n’a pas été établi
clairement. Mais en 1997, le rapport « Bringing them home » (« Les ramener chez eux »), évoque le chiffre terrifiant de 100 000 enfants.
Auteur : Vincent Glad | Editeur : Walt | Mercredi, 25 Mars 2015 - 03h00
Le Figaro devrait toucher plus de 4 millions du fonds Google. Le
géant de la Silicon Valley arrose surtout les journaux les plus
installés.
En 2013, suite à un conflit entre la presse française et Google, le
géant américain acceptait de lâcher 60 millions d’euros pour financer le
journalisme en ligne.
Le Fonds pour l’innovation numérique de la presse (FINP) vient de
publier le détail de sa deuxième levée de fonds, 16,1 millions
distribués à des projets numériques en 2014. Chaque projet est
co-financé à 60% par Google et à 40% par les éditeurs.
En cumulant les sommes allouées en 2014 à celles allouées en 2013, on
peut établir un premier classement des journaux qui profitent le plus
de cette manne financière. Je vous laisse apprécier la pertinence des
différents projets.
1. Le Figaro : 4,052 millions d’euros
- Figaro.tv : «plus de 100 vidéos par jour pour faire entrer le groupe dans l’ère de l’image» (1.820.000€)
- Data 2014 : «récolter, stocker, traiter et activer les données utilisateurs» (1.735.000€)
- Si Xiang Bal : «une offre de contenu lifestyle en Mandarin» (497.000€)
2. Les Echos : 3,046 millions d’euros
- Solutions : «une plateforme nationale de service pour les
entreprises permettant de consulter ou déposer des annonces légales,
d’accéder aux informations sur les cessions ou reprises d’entreprises et
aux offres de marchés publics» (2.000.000€)
- Grid : «l’application mobile multi-flux dédiée aux entreprises et à la veille économique» (588.000€)
- Start : «la plateforme dédiée aux étudiants et jeunes diplômés» (458.000€)
3. Le Monde : 2,242 millions d’euros
- 2014 Mobilité first : «une offre exclusive et expérimentale dédiée aux usages mobiles» (1.840.000€)
- Le Monde Afrique : «un produit 100% numérique pour s’adresser aux audiences africaines» (402.000€)
4. Le Nouvel Observateur : 1,990 million d’euros
- QuotidienObs : «premier quotidien digital pour un News magazine» (1.990.000€)
5.Express-Roularta : 1,970 million d’euros
- «Une plateforme big data pour passer d’une approche de marque («brand centric») à une vision «user centric»» (1.970.000€)
6. Le Parisien : 1,742 million d’euros
- Mon quartier numérique : «une offre payante dédiée à Paris et sa région» (1.042.000€)
- La «Digital TV» du Parisien.fr (556.000€)
- Devenir le média d’information leader sur le data journalisme (144.000€)
7. Ouest France : 1,384 million d’euros
- Ednum : «deux éditions en ligne par jour pour se «différencier du marché numérique français» (1.384.000€)
8. Le Point : 1.369 million d’euros
- Digital newsmag 360 : «un hebdomadaire augmenté très haut de gamme pour défricher des nouveaux formats» (1.369.000€)
9. Contexte : 1,207 million d’euros
- Le hub politique : «un nouvel usage de l’information politique» (766.000€)
- «Un modèle payant «multiface» adapté à une presse de niche» (441.000€)
10. 20 Minutes : 1,120 million d’euros
- «Individualiser l’offre éditoriale et l’expérience utilisateur» (853.000€)
- «Création d’une gamme d’offres publicitaires «Natives» avec un Back office dédié pour l’annonceur» (267.000€)
Le Figaro, qui arrive largement en tête de ce classement, est
décidément le roi des subventions. C’est aussi le journal qui touche le
plus d'aides de l’Etat avec 16,179 millions d’euros en 2014.
Le fonds Google est co-administré par l’Association de la Presse
d’Information Politique et Générale (AIPG), qui regroupe les grands
médias de la presse généraliste, qui — surprise — se retrouvent en tête
de ce classement. Un seul «intrus» dans cette liste : Contexte, un
pure-player consacré aux politiques françaises et européennes.
Libération arrive plus loin dans le classement avec 649.000 euros
prévus pour un projet en 2013, projet en partie avorté. À noter que le
fonds Google est piloté par Ludovic Blecher, ancien directeur des
éditions numériques de Liberation.fr.
Edit : Le calcul est effectué sur les allocations de fonds annoncées
publiquement par Google et ne prend pas en compte les éventuels
ajustements ultérieurs sur ces sommes. Le fonds Google refuse de publier
les sommes effectivement versées.
Publié le 20 mars 2015 à 10h27 | Mis à jour à 10h27
Nos églises ont besoin de nous
Le Nouvelliste
C'est désolant de voir nos
églises se vider et disparaître de notre paysage pendant que des temples
d'autres religions ou sectes se multiplient, bien souvent grâce à des
fonds venant de l'extérieur. C'est tout aussi désolant de constater
l'indifférence des gens et des gouvernements face à ce phénomène.
C'est vrai que la communauté est vieillissante; celle qui supportait
nos églises n'a pas de relève. Pour accommoder, nous avons sorti la
religion de nos écoles pour la remplacer par des cours de culture
populaire. On en voit aujourd'hui les résultats. Les jeunes ne
pratiquent plus et ne croient même plus à rien. Il ne faut donc pas se
surprendre de la montée de l'intégrisme et de la radicalisation de nos
jeunes qui n'ont plus de points de repère.
Nous avons perdu ces valeurs que l'Église chrétienne nous a enseignées
et qui avaient forgé notre identité; la foi, l'espérance, l'amour du
prochain, la tolérance et le pardon. On ne se dirige plus vers la
prêtrise non plus et les pasteurs prennent de l'âge. À Grand-Mère, nous
avons un curé pour trois paroisses: Sainte-Flore, Saint-Jean-Baptiste et
Saint-Paul.
L'église de Sainte-Flore est la plus ancienne et compte sur la plus
petite population. Comme la plupart des autres églises, elle n'est pas
seulement un lieu de culte; elle met à la disposition d'organismes
communautaires et bénévoles des locaux adjacents ou son sous-sol pour y
tenir des réunions ou des activités. Le Choeur du Rocher y est hébergé
depuis 28 ans et désire faire sa part pour aider son église. Dans ce
but, il fera de son traditionnel concert de Pâques une activité bénéfice
au profit de l'église de Sainte-Flore. Ce concert sera présenté dans
l'église même, reconnue pour son acoustique exceptionnelle, le dimanche
29 mars à 14 h au coût de 10 $.
La fête de Pâques, qui célèbre la résurrection du Christ, est la plus
grande fête de la chrétienté et le fondement même de notre religion.
Quelle belle occasion de venir se ressourcer en écoutant des oeuvres de
célèbres compositeurs tels Verdi, Haendel et Ernest Gold. L'invitation
est lancée à tous ceux qui croient encore qu'on peut faire quelque chose
pour aider nos églises.
La rédaction de Charlie Hebdo se divise sur l'argent du journal
Auteur : OLJ | Editeur : Walt | Vendredi, 20 Mars 2015 - 03h57
Onze salariés de Charlie Hebdo réclament à leur direction un statut
d'"actionnaires salariés à parts égales", a-t-on appris jeudi auprès de
collaborateurs du journal satirique français, qui a recueilli près de 30
millions d'euros depuis l'attentat meurtrier l'ayant frappé début
janvier.
"Laurent Léger (journaliste de Charlie Hebdo, ndlr) a annoncé
mercredi en conférence de rédaction avoir créé un collectif pour ouvrir
des négociations sur une répartition égalitaire du capital", a indiqué à
l'AFP un des avocats du journal, représentant de la direction, qui n'a
pas souhaité être nommé.
Dans un e-mail dont l'AFP a obtenu une copie, Laurent Léger précise
que ce collectif réunit onze collaborateurs, dont lui-même, le médecin
urgentiste Patrick Pelloux et le dessinateur Luz. Ce collectif a engagé
deux avocats.
Charlie Hebdo est détenu actuellement à 40% par les
parents de son ex-directeur de la rédaction Charb, ayants droit de leur
fils tué dans l'attaque du 7 janvier, 40% par le dessinateur Riss,
nouveau directeur de la publication, blessé à l'épaule lors de
l'attaque, et 20% par Eric Portheault, directeur général.
"La direction l'a appris mercredi. Nous prenons acte des souhaits des
salariés d'être associés à la vie du journal. Mais nous sommes très
loin de la réflexion sur l'actionnariat", a commenté l'avocat du
journal, expliquant que les dirigeants étaient "navrés" de cette
initiative. "Riss est encore à l'hôpital, les parts de Charb sont gelées
par (sa) succession. Tout cet argent fait plus de mal que de bien. Cela
fait penser à ces enterrements où on se bat déjà en revenant du
cimetière pour les bijoux de la grand-mère", a-t-il regretté.
"Pour le moment, on n'est pas associé aux choix. Il n'y a rien contre
la direction actuelle, aucun conflit avec qui que ce soit, mais par
rapport à ce qui s'est passé les salariés veulent être davantage acteurs
de l'entreprise", a déclaré pour sa part Patrick Pelloux, joint par
l'AFP. "A partir du moment où une entreprise est décimée, vous vous
sentez complètement liés à elle. Il ne s'agit pas de se partager le
gâteau. L'argent ne nous intéresse pas", assure-t-il.
Juste avant l'attentat jihadiste qui a tué douze personnes de son
équipe, le journal, au bord de la faillite, ne se vendait qu'à 30 000
exemplaires. Il a depuis vu affluer les dons, les abonnements et vendu à
plus de 7 millions d'exemplaires son "numéro des survivants", sorti le
14 janvier. En tout, Charlie Hebdo pourrait recueillir jusqu'à 30
millions d'euros.
La domination du dollar touche à sa fin: Les «alliés» Européens,
désertent Obama, et rejoignent en masse la banque AIIB, pilotée par
Pékin !
Auteur : Réseau authentique | Editeur : Walt | Mercredi, 18 Mars 2015 - 12h53
ENORME ! C’est donc bien Jim
Willie qui avait raison, depuis des années ! Quel changement de
paradigme quant à la Dé-dollarisation qui prend une autre ampleur,
imaginez un peu l’impact géopolitique, et ce que ça signifie !
La France, l’Allemagne et
l’Italie ont décidé de suivre l’exemple de la Grande-Bretagne et de
rejoindre la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures
(AIIB) gérée par la Chine.
La décision des quatre pays de devenir
membres de l’AIIB a porté un nouveau coup aux efforts américains visant à
maintenir les pays occidentaux à l’écart de cette nouvelle institution,
a écrit le Financial Times se référant à des officiels européens.
La Banque asiatique d’investissement
pour les infrastructures a été lancée à Pékin en 2014. Elle vise à
stimuler l’investissement en Asie dans le domaine des transports, de
l’énergie, des télécommunications et d’autres infrastructures.
Considérée comme une rivale de la Banque mondiale, dominée par
l’Occident, et de la Banque asiatique de développement.
La Chine avait déclaré un peu plus tôt
cette année qu’au total, 26 pays étaient membres fondateurs, venant pour
la plupart d’Asie et du Moyen-Orient.
Le Japon, l’Australie (principal allié
des Etats-Unis dans la région Asie-Pacifique) et la Corée du Sud, poids
lourds de la région, sont absents, bien que le premier ministre
australien Tony Abbott ait annoncé ce week-end qu’il prendrait sous peu
une décision finale quant à l’adhésion à l’AIIB.
Séoul a indiqué être toujours en discussions avec la Chine et d’autres pays au sujet de sa possible participation.
Selon Zero Hedge , cela fait suite à l’Australie et au Royaume-Uni ...
L’Australie, un allié clé des
États-Unis dans la région Asie-Pacifique, qui en était venue sous la
pression de Washington à rester en dehors de la nouvelle banque, a
également dit qu’elle allait maintenant repenser cette position.
Lorsque la Grande-Bretagne a annoncé sa
décision de rejoindre l’AIIB la semaine dernière, l’administration Obama
a déclaré au Financial Times que cela faisait partie d’une tendance
plus large par Londres envers la Chine. Les responsables britanniques
ont été relativement muets dans leur critique de la Chine sur sa gestion
des manifestations pro-démocratie à Hong Kong l’année dernière.
La Grande-Bretagne a tenté de
gagner « l’avantage du premier » en s’inscrivant la semaine dernière à
la banque chinoise naissante avant d’autres membres du G7.
La Grande-Bretagne espère s’imposer
comme la destination numéro un pour les investissements chinois et les
fonctionnaires britanniques étaient impénitents.
Ce qui, comme Forbes explique , laisse Obama avec trois options …
1) Continuer à presser sur ses alliés
pour qu’ils ne rejoignent pas le AIIB tant que les procédures de
gouvernance de la banque sont assurés;
2) Rejoindre le AIIB lui-même; ou
3) Laisser tomber la question.
ZeroHedge conclut :
La Dé-dollarisation continue …
Comme Simon Black l’a récemment conclu, nous pouvons maintenant voir que
les mots se transforment en actions …
[Les Alliés] sont peut-être trop polis
pour dire aux États-Unis droit dans les yeux « Regardez, vous avez $
18,1 trillions de dette officielle, vous avez $ 42000000000000 de passif
non capitalisé, et vous êtes une sorte de poids pour nous.
On se débarrasse de vous .” Ainsi, à la place, ils y vont avec
l’approche « ce n’est pas vous, c’ est moi » .
Mais à tous ceux qui y accordent une attention, c’est assez évident où va cette tendance .
Ce ne sera pas long avant que
d’autres pays occidentaux sautent dans le train anti-dollar dans
l’action et pas seulement dans les mots.
19 mars 2015 |
Alain Tremblay Montréal, le 16 mars 2015|Québec
Après avoir fermé sa pertinente et enrichissante vitrine culturelle
en 2013, Espace création, Loto-Québec a décidé qu’elle n’achètera plus
d’art pour un an. Tout cela malgré des profits de 257 millions au
troisième trimestre. En dépit de ses 35 ans d’existence et de son
rayonnement culturel, la société d’État a décidé de sabrer son aide aux
artistes et à la culture afin de contrer un 5 % en moins dans ses
revenus. Cela est scandaleux et honteux.
Pourtant, Loto-Québec possède une collection diversifiée de près de
5000 oeuvres, de plus de 1200 artistes, dont David Adjmed, Valérie
Blass, Sophie Jodoin, Marc Séguin et Jean-Paul Riopelle. La très grande
majorité de nos artistes, en arts visuels, vivent très modestement,
voire pauvrement. Pour bon nombre, ça prend au moins dix ans de travail
acharné avant de toucher le même montant que la dernière indemnité de
départ de l’ex-ministre Bolduc !
Pourquoi priver et appauvrir encore davantage les artistes et notre
culture ? Et dire que le p.-d.g. de Loto-Québec, Gérard Bibeau, gagne
plus de 357 130 $ (l’an dernier).
En tant que collectionneur et passionné d’art visuel, je suis outré
par cette décision austère, mal éclairée et synonyme d’inculture. En
d’autres mots, le fait que plusieurs de nos grands dirigeants manquent
de culture explique la pauvreté et la tristesse d’une décision comme
celle-ci.
Auteur : french.xinhuanet | Editeur : Walt | Mercredi, 18 Mars 2015 - 13h04
Après des années de polémiques
autour du sujet, les députés viennent enfin de voter. Et maintenant, que
deviennent les médecins ou infirmières qui ont été condamnés pour
homicide après avoir pratiqué ce qui est maintenant légal ?
L’Assemblée nationale a adopté mardi
après-midi, par scrutin public, la proposition de loi créant de nouveaux
droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.
A l’issue d’un débat pendant deux jours
la semaine dernière, la proposition de loi portée par les députés Alain
Claeys du Parti socialiste et Jean Leonetti de l’UMP a été votée par 436
voix, à une très large majorité. 34 députés ont voté « contre », alors
que 83 autres se sont abstenus.
Ce texte prévoit le recours, dans
certains cas, à une « sédation profonde et continue jusqu’au décès » de
malades en phase terminale, à condition qu’il soit demandé par un malade
conscient, pour lequel les traitements sont inefficaces. Il rend
également contraignantes les « directives anticipées » qui prévoient que
toute personne peut exprimer par écrit son refus de l’acharnement
thérapeutique.
Selon le quotidien Le Monde, « Dormir
avant de mourir pour ne pas souffrir », a résumé la proposition de loi
Jean Leonetti, déjà auteur de la loi de 2005 contre l’acharnement
thérapeutique.
La proposition de loi devrait être examinée au Sénat en mai ou juin prochain.
François Hollande reçoit le PDG du géant chinois de l'Internet Alibaba à l'Elysée
Publié le 2015-03-19 à 07:18 - french.xinhuanet.com
PARIS, 18 mars (Xinhua) -- Le chef de l'Etat français François
Hollande a reçu ce mercredi à l'Elysée le PDG d'Alibaba, Jack Ma afin
d'évoquer de possibles investissements du géant chinois de l'Internet en
France.
A l'issue de cette rencontre, l'Elysée a fait savoir qu'un accord
entre Alibaba et le service de diffusion de La Poste était en cours de
négociation et qu'une succursale du groupe chinois, "Alibaba Embassy",
serait installée en octobre prochain à Paris pour permettre notamment
aux entreprises françaises de négocier en direct avec les représentants
de la plate-forme de vente en ligne chinoise.
D'après le bilan annuel publié lundi dernier par Business France,
opérateur national chargé de développer l'attractivité économique, les
investissements étrangers en France ont augmenté de 8% en 2014 après
trois années de recul, ce qui permet de maintenir ou créer 25 000
emplois dans l'hexagone. Or, les grands pays émergents restent peu
investis en France, la Chine étant huitième au rang des investisseurs
étrangers en 2014.
Cette rencontre entre le chef de l'Etat français et l'entrepreneur
chinois s'inscrit clairement dans la stratégie de conquête des
investisseurs étrangers développée par le gouvernement français.
Auteur : 2ccr | Editeur : Walt | Mardi, 17 Mars 2015 - 13h04
A lire, écouter tous ces médias et politiciens, Poutine serait un
monstre. Ne respectant aucune des libertés publiques élémentaires,
pratiquant l’assassinat politique, méprisant les règles d’or d’une
économie libérale qui est censée servir de trame aux relations
internationales, etc. Bref, c’est tout juste si Poutine n’a pas remplacé
Staline dans la représentation des stéréotypes véhiculé par les médias
occidentaux. Mélodie, de la complicité politique et médiatique, dans
cette relation fusionnelle de la manipulation de l’information, au
service des intérêts économiques de leurs commanditaires.
En fait, la fureur de cette campagne de désinformation est fondée sur
la frustration occidentale à l’encontre de la volonté d’un homme,
s’appuyant sur une nouvelle génération de responsables russes, décidé à
sortir la Russie de la profonde crise de la fin du XX° siècle. La
conséquence immédiate est que les immenses projets de prédation,
planifiés par le Big Business occidental à la suite de l’effondrement du
régime communiste se sont, malgré d’excellents débuts, trouvés
rapidement bloqués par un homme : Poutine. D’où les campagnes
hystériques dans les médias occidentaux.
Tout opposant à l’hégémonie occidentale a droit automatiquement au
qualificatif de « terroriste », dès lors qu’il possède un pouvoir
potentiel de résistance. Difficile de mettre Poutine sur une de ces
listes. Alors, le plus simple est de le faire passer pour un criminel.
Rien que cela… Autocrate et assassin. Pourtant, c’est un homme qui a été
régulièrement élu à la tête de son pays, dans un gouvernement légitime.
Et les sondages, y compris ceux supervisés par l’université d’Aberdeen
(Ecosse) en 2007, montraient (déjà) un taux moyen de satisfaction de ses
concitoyens, par rapport à son action, de 70%, en moyenne. Il n’y en a
pas beaucoup sur cette planète… et horreur : il se fait une haute idée
de l’indépendance et de l’avenir de son pays !… Il est vrai qu’il a tout
pour agacer. Nos « Al Capone » dirigeant la « Communauté Internationale
», et protégeant les pires dictatures en Afrique, en Amérique du sud ou
au Moyen Orient, n’en peuvent plus !… Poutine ? … Un cauchemar !
La stratégie de l’Occident, à la chute du communisme était de faire
éclater l’ex-URSS en une multitude d’Etats, d’entretenir des conflits à
ses frontières pour la paralyser, et de piller les énormes ressources de
son sous-sol en installant et protégeant des gouvernement corrompus. A
l’exemple de ce qui se fait de mieux sous d’autres latitudes. Cela a
failli réussir, comme le montre très clairement Joseph Stiglitz :
l’instabilité économique associée à une corruption organisée et à la
mise en place d’une mafia servant d’intermédiaire aux intérêts
occidentaux, a provoqué une violente régression de la Russie. Ce grand
pays était au bord de l’anarchie…Avec Eltsine, les Russes ont connu une
descente vertigineuse aux abysses. De son temps le Los Angeles Times
comparait la Russie à une souris essayant de rugir.
En fait, les privatisations accélérées, imposées par l’Occident via
la Banque Mondiale et le FMI, n’avaient pas pour objectif de créer ou de
développer une classe moyenne, mais de faire acheter, par les
multinationales, pour une bouchée de pain l’essentiel de la richesse du
pays : pétrole, gaz, mines (fer, charbon, or, diamant, etc.).
C’est ainsi que sous Eltsine, des pans entiers des ressources russes
ont été bradés à des mafieux, moyennant commissions, certains, par la
suite, s’apprêtant à céder leurs possessions nouvellement acquises avec
une confortable marge, notamment dans le gaz et le pétrole, aux grandes
multinationales. La Russie allait ainsi voir l’essentiel de ses
richesses rachetées à vil prix et possédées par des intérêts étrangers.
Schéma classique des privatisations dans la plupart des pays en
développement qui n’ont pas la taille critique pour résister. Mais, la
Russie n’est pas le Nigeria, l’Arabie Saoudite ou le Gabon…
Succédant au gouvernement « ultracorrompu » d’Eltsine, la première
tâche de Poutine fut de mettre un terme à ce pillage à grande échelle du
pays. Il fallait museler la grande mafia en cheville avec les
multinationales étrangères. Certains de ces mafieux ont pu être arrêtés,
jugés et les transactions en cours bloquées. Poutine est aussi un homme
qui a mis fin à des hold-ups américains sur le pétrole. En faisant
arrêter le 25 octobre 2003 Mikhaïl Khodorkovski, sur un aéroport de
Sibérie alors qu’il voulait vendre sa société Youkos à Exxon. Ce qui a
fait hurler les anglo-saxons au nom du « libéralisme économique», des
droits de l’homme et autres indignations « démocratiques »… La réaction
allait être brutale. Du « grand ami » de l’après 11 Septembre, Poutine,
allait immédiatement devenir l’homme à abattre.
Dans ce nettoyage, un des plus brillants et des plus efficaces
collaborateurs de Poutine, Andrei Kozlov, a été assassiné. Il avait
retiré les licences d’exploitation à 95 banques russes spécialisées dans
le blanchiment de ce pillage. Il était en train de décortiquer les
implications des multinationales de l’énergie dans le pillage et les
détournements de fonds. Malgré cette guerre souterraine et les
opérations de déstabilisation organisées par les occidentaux, avec une
campagne de dénigrement à l’échelon international, Poutine et son équipe
tiennent bon.
Beaucoup de ces gangsters de haut vol se sont réfugiés en Occident,
notamment à Londres, où, protégés par la City (milieux financiers) qui
gouverne le pays, ils mènent grand train de vie. Cette « protection »
atteint des sommets inconnus jusqu’alors. Exemple : L’un des plus
riches, Boris Berezovski, dont la fortune est estimée à environ 2
milliards de $, réfugié à Londres, bénéficie du statut de « réfugié
politique » en tant qu’ « opposant politique »… Il a même annoncé
publiquement à l’époque qu’il était prêt à financer un renversement du
gouvernement russe par la force ! La Russie demandera son extradition
pour une multitude de détournements de fonds, notamment au détriment de
la compagnie aérienne Aeroflot. Bien sûr, Londres, qui n’hésite pas à
envoyer ses ressortissants britanniques à Guantanamo, refuse cette
extradition sous prétexte du respect des droits de l’homme…. Imaginons
un gangster milliardaire proférant les mêmes menaces, à l’encontre de
Blair ou d’Obama, ou de tout autre chef d’Etat élu en toute légalité,
alors qu’il serait réfugié en Russie. Impensable ! Mais, le contraire :
oui.
La Russie, sous son impulsion, a progressivement renégocié tous les
contrats de cession, avec les multinationales, dans un rapport d’égal à
égal. Un des cas emblématiques est l’exploitation des gisements de
Sakhaline, projet de plus de 22 milliards de $ que la Russie a renégocié
tant avec les compagnies pétrolières, notamment la Shell, qu’avec le
consortium des banques internationales (200 banques). La hausse des prix
du pétrole et du gaz, jointe aux actions d’assainissement de Poutine
ont permis à la Russie de rembourser, par anticipation, la totalité de
sa dette extérieure. Qui dit mieux ? Tout cela a rendu fortement
impopulaire Poutine au sein de la puissante « communauté financière
internationale »…
Poutine, sait très bien que, pour le déstabiliser, les services
spéciaux occidentaux sont prêts à faire assassiner leurs propres agents
en Russie… Pour l’accuser, ensuite, d’assassiner ses opposants. Quand on
a plus de 70% des russes qui sont pour vous, il est nul besoin de faire
assassiner des opposants « médiatiques » (journalistes, et autres
figures de composition…) qui émargent, la plupart, sur les livres de
paye des services secrets occidentaux, via des associations « bidons ».
Il connaît trop bien les combats de l’ombre… Par contre on ne parle
jamais des milliers de personnes que les drones d’Obama exécutent chaque
année sans autre forme de procès !
Poutine n’est pas parfait. Il a ses défauts et ses manquements comme
tout le monde. Mais il a permis le rétablissement rapide de l’économie
de la Russie, qui avait été pillée par des agents des États-Unis suite à
la dissolution de l’Union soviétique. Il a élevé le niveau de vie,
augmenté les pensions, réduit la pauvreté et amélioré l’éducation et les
soins, ce qui explique le taux de satisfaction du public, qui plafonne
actuellement à un impressionnant 86 % …
Poutine c’est l’homme qui a rétabli la démographie russe ! Suite à la
politique du capital maternel, allégements fiscaux, primes à la
naissance, les naissances sont remontées à 2 Millions de Russes en 2013,
après être descendues à moins d’un million dans les années 1990 !
Poutine c’est aussi l’homme qui a rétabli la puissance militaire de la
Russie avec un budget militaire qui se rapproche aujourd’hui de 3% du
PIB russe, et qui a changé la donne géostratégique.
Poutine, ose s’opposer aux États-Unis et la guerre par procuration
qu’il mène en Ukraine a pour but de contrecarrer le plan de Washington
de briser la Fédération de Russie, d’encercler la Chine, de contrôler le
flux des ressources de l’Asie vers l’Europe et de gouverner le monde.
La Russie de Poutine n’est ni communiste, ni socialiste, c’ est un pays
de droite nationaliste qui rêve d’un capitalisme, capable de mener une
politique étrangère indépendante, sous le sceau de sa propre politique
monétaire, en refusant d’obéir aux directives de Washington … c’est
surtout là le crime que l’on reproche à Vladimir Poutine .
Attention, je ne fais pas de Poutine un surhomme ni mon « modèle »,
alors attention aux amalgames que certains vont faire rapidement, mais
je suis étonné que certaines personnes, au demeurant plutôt
intelligentes, se soient laissées emporter par de vieux réflexes
primaires et hurlent aux loups au coté de médias et de politiques qui
nous dépècent jour après jour … et enfin, réfléchissez bien : est-ce
Poutine qui a placé son pays à proximité des bases de l’Otan ?
Publié le 16 mars 2015 à 11h00 | Mis à jour le 16 mars 2015 à 11h00
On ne remplace pas une mémoire par une autre
La 5e Rue de Shawinigan doit garder son nom.
Photo: Sylvain Mayer, Le Nouvelliste
Le Nouvelliste
Lettre au conseil municipal de Shawinigan.
Je suis né à Shawinigan, ma famille est toujours dans la région. J'ai grandi sur la rue Lambert.
J'ai fait mes deux premières années du secondaire dans un bowling
transformé en école (aujourd'hui devenu un centre commercial), soit le
temps qu'il fallut pour construire la Polyvalente des Chutes, où je fus
de la première promotion. Avant de me lancer dans les études
universitaires, j'ai fréquenté ce qui est devenu le Collège de
Shawinigan. Aujourd'hui, je suis géographe, j'enseigne depuis 15 ans
dans une université prestigieuse, l'Université Paris-Sorbonne, où je
dirige un laboratoire de recherche appelé «Espace Nature et Culture»,
ainsi qu'un programme de Maîtrise fort prisé «Culture, Politique,
Patrimoine». Cette carrière fut précédée d'un séjour de sept ans dans
une université américaine. Je ne m'en fais pas une gloire, car j'ai
conservé la modestie de mes origines ouvrières et l'admiration de ces
hommes et de ces femmes dont le dur labeur a permis à Shawinigan
d'exister et de croître, au point aujourd'hui de relever le défi de
l'harmonisation de son territoire suite à la fusion avec ses villes
voisines. Sachez qu'aux États-Unis, comme en France ou à Abu Dhabi, là
où je me rends pour enseigner en avril de chaque année, nul ne sort de
mes cours sans savoir d'où je viens.
En 2004, j'ai eu le plaisir d'amener une vingtaine d'étudiants européens
de maîtrise à Shawinigan. Avec une copie du plan T. Pringle & Son
dans les mains, ces derniers ont arpenté les rues de ce qui est
aujourd'hui le centre-ville du grand Shawinigan. Le jour suivant, j'ai
fait un cours dans ma cour de jeu, rue Lambert !
Il y a toujours des gens qui refusent le changement, d'autres cependant
le souhaitent ardemment. Là n'est pas le problème. Il y a des enjeux
plus importants. Vouloir par exemple honorer un célèbre politicien est
un geste noble et important. Au-delà des livres d'histoire, l'on veut
ainsi faire en sorte que l'histoire s'incarne dans des lieux, afin que
les générations futures sachent où elles sont et sachent que d'autres
étaient là avant elles. Cela s'appelle de la mémoire et du patrimoine.
Mais on ne remplace pas une mémoire par une autre, la mémoire est une,
c'est un continuum et le territoire est là pour en témoigner. Que serait
un lieu, que serait une ville, sans mémoire? Et que serait la mémoire
sans son inscription dans des lieux particuliers et dans le territoire
en général? Si honorer la vie d'un homme célèbre est un geste de grande
valeur, honorer la singularité de l'espace où son nom doit s'inscrire
est tout aussi important, voire plus.
J'ai constaté que les espaces urbains ont toujours un centre, un centre
qui est souvent un centre historique, parfois un centre économique,
parfois un centre culturel. Shawinigan est aujourd'hui plus que son
centre historique, plus que le plan Pringle. Mais ce centre historique
n'a pas pour autant disparu, il fait partie du patrimoine de tous les
citoyens du grand Shawinigan, sa préservation est de même au bénéfice de
tous. Cette ville que vous souhaitez ne peut s'en passer. C'est dans
cette perspective que je comprends l'action que mènent la Cité de
l'Énergie et Appartenance Mauricie, Société d'histoire régionale, en vue
du maintien de la numérotation des rues de la Pointe à Bernard. C'est
pourquoi j'appuie leur initiative.
Vous me permettrez de vous suggérer, monsieur le maire, de faire un
détour par le centre de Saint-Hyacinthe. Cette ville a fait un travail
remarquable pour donner un sens à son espace urbain par sa toponymie.
Chaque nom de rue est habilement expliqué, que ce soit pour honorer une
personne, un événement et même parfois un ancien nom de rue. L'on
traverse les rues et on s'y ballade en apprenant l'histoire, celle du
lieu, et celle de son inscription dans un monde plus grand. On se sent
quelque part et on se dit que cette ville a de l'avenir, qu'elle sait où
elle va.
Auteur : Olivier Renault | Editeur : Walt | Samedi, 14 Mars 2015 - 05h51
Vous ne trouvez pas que cela ressemble fortement à ce qui commence à
se produire en France? Le blocage souhaité de sites considérés comme
étant conspirationnistes, uniquement cela. Car remettre en cause les
versions officielles est considéré comme étant gênant, même s’il est
parfois très facile de démonter la propagande en place comme cela a été
fait ici pour l’origine du chaos en Ukraine entre autres sujets.
L’ensemble de nos politiques sont donc réellement soumis aux intérêts
américains, s’il manquait encore des preuves…
A la conférence de sécurité de Munich du mois de février 2015, George
Soros a fait des révélations sur ce que doivent devenir les pays de la
zone euro. Fin février une loi est sortie en Ukraine pour interdire de
critiquer ou d’émettre des avis contraire à la politique menée à
l’intérieur du pays par ses habitants. L’Ukraine semble devenir
une terre d’essai pour le reste des pays qui constituent l’Union
européenne. L’avenir de l’UE avec le TTIP (le Partenariat
transatlantique de commerce et d’investissement), qui doit passer en
force sans un référendum populaire sous la Présidence lettonne du
Conseil de l’Union européenne en 2015, sera ce qu’est l’Ukraine
aujourd’hui !
Puni de 3 ans de prison. En Ukraine les habitants qui jugent la
politique du gouvernement de Kiev inhumaine, suicidaire, gestapiste,
nazie, ou simplement non conforme aux droits fondamentaux, sont menacés
de mort par des groupes en ayant été montrés du doigt et sont passible
de 3 ans de prison. La démocratie n’existe donc pas et ne doit pas
exister dans ce nouveau pays du côté de Kiev. Plus que jamais la volonté
de sécession des habitants du Donbass se trouve justifiée tout comme la
position de Moscou envers la Novorossia. Un membre du parti communiste
français, qui a traduit la réflexion du parti communiste ukrainien qui
est interdit de citer à Kiev, qui s’inquiète d’avoir vu Porochenko
participer à la manifestation du soutien à la liberté d’expression à
Paris pour le défilé pour Charlie, met le doigt sur une situation
dangereuse. Lisons ce qu’il écrit, « le député du « Front populaire »,
Konstantin Mateychenko, a déposé un projet de loi au Parlement ukrainien
(Verkhovna Rada), qui condamne toute personne pour avoir critiqué le
gouvernement.
La loi n°2225 propose de modifier le Code criminel de l’Ukraine sur
les « actes délibérés pour saper l’autorité de l’État et le
gouvernement ». Dans l’article du communiste français on lit, « La
liberté d’expression emprisonnée. Les actes illicites, socialement
dangereux, qui portent atteinte à l’autorité de l’Ukraine en tant
qu’État souverain, l’humiliation publique, l’abus, la souillure, ou
autres actions visant à saper l’autorité des pouvoirs publics, les
gouvernements, les associations de citoyens, ou quelques éléments
structurels de l’administration publique (ses organes compétents),
doivent être punis de travaux correctionnels pour un maximum de deux ans
et de deux mois à trois ans d’emprisonnement. Des organes de presse se
sont opposé à cette loi et dénonce une volonté de réduire la liberté
d’expression. Une ironie pour un gouvernement sensé exprimer les valeurs
occidentales et européennes. D’autant plus que le Président ukrainien,
Petro Porochenko, était venu à Paris pour soutenir la liberté
d’expression ».
Les sources viennent du parti communiste ukrainien, « Les communistes
(KPU) dénoncent une volonté d’écraser toute forme d’opposition et à
légitimer la répression politique. Petro Simonenko, Premier secrétaire
du Parti Communiste d’Ukraine (KPU) n’est pas surpris par cette loi.
« Lorsque qu’un régime politique mène des attaques sans précédent contre
les droits des citoyens, contre les salaires, déclenche une guerre
contre son propre peuple, cela suscite une opposition active de la
population. Les députés du parti au pouvoir « Front populaire » ont donc
naturellement introduit un projet de loi qui prévoit une punition pour
les citoyens qui critiquent le gouvernement à tous les niveaux.
Critiquer le président ou le parlement nous envoi en prison. Dénoncer
l’inefficacité des fonctionnaires nous envoi en prison. Lutter contre la
corruption du pouvoir, qui sape sa crédibilité, nous envoi en prison.
Vous n’aimez pas les gangs et les atrocités nazies dans le pays et vous
critiquez une « association de citoyens » est passible d’un
emprisonnement » déclare Petro Simonenko. « En fait, je suis convaincu »
déclare le leader communiste « que le projet de loi ?2225 vise à
détruire toute opposition, il viole les droits civils fondamentaux,
notamment Européen ».
« Le projet de loi ?2225 est un chemin direct à la dictature. C’est
le début de la persécution des juges qui refuseraient de plier aux
injonctions du pouvoir. Le dernier exemple vient des juges du tribunal
administratif du district de Kiev, qui ont refusé l’interdiction du
Parti communiste. Mais l’Europe et les États-Unis, tournent délibérément
les yeux ailleurs, pour eux il existe des doubles standards ».
La télévision russe montre en exemple le cas d’une enseignante
d’université de la ville de Lviv, qui fut Lemberg sous l’Empire
autrichien, être menacée de mort par ses étudiants ! L’enseignante
s’était seulement montrée critique envers la guerre en Ukraine. « Les
autorités ont incité les étudiants de l’université à se regrouper contre
la femme et à la harceler. L’enseignante doit se cacher de ses
étudiants. L’enseignante informée par des collègues n’est pas arrivée à
l’université et a ainsi évité un lynchage », explique la télévision
russe. Sur un blog l’enseignante a écrit, « ils veulent me tuer. J’ai vu
aujourd’hui à côté de moi 3 membres des services secrets d’État. Cela
n’est donc pas une initiative des étudiants ». L’enseignante avait
simplement expliquée dans une vidéo publiée suite à une conférence que
cette guerre en Ukraine est un acte criminel contre le même peuple.
Soros à Munich. La guerre est en Ukraine. Un état particulier règne
dans ce pays. Des lois particulières peuvent être appliquées pour cette
raison. En tout cas le gouvernement de Kiev obtient le soutient de
l’Union européenne, de BHL, de Bernard Kouchner. Pour le combat des
droits de l’homme et de la liberté d’expression l’Euromaïdan avait été
érigé. L’affaire de l’Ukraine est grave pour ce pays et pour les
habitants des 28 payas de l’UE. Avec l’Ukraine, l’Union européenne
prouve sa volonté de ne pas respecter les volontés des peuples et de
faire régner son influence sur toute la sphère européenne par l’emploi
de la terreur. Les divers exemples de mesures mises en place et
appliquées ou soutenues, voire tolérées par Bruxelles comme le Hartz IV
en Allemagne, qui oblige les citoyens à travailler pour 1 euro ou qui
pousse une grande partie de la population à devenir pauvre comme en
France avec le RSA, montrent ce qu’est cette Union européenne. Et la
petite phrase de George Soros émise durant la conférence de Munich sur
la sécurité, « l’Ukraine est aujourd’hui ce que doit devenir demain
l’Union européenne », montre clairement ce qui pend au nez des
Européens. Aussi ce n’est pas étonnant de connaître la position de
l’ambassadrice lettone en France quand elle dit que c’est une chose
normale d’avoir 13 % de non citoyens en Lettonie.
Publié le 10 mars 2015 à 10h48| Mis à jour le 10 mars 2015 à 10h48
Notre devise: j'oublie...
Le Nouvelliste
À moins que notre devise
nationale soit devenue «J'oublie» ou «Je ne veux rien savoir», il
importe de se souvenir de la continuité des gestes dévalorisants,
provocateurs et parfois grossiers du personnage, et d'agir en
conséquence.
Octobre 1970: Jean Chrétien joue un rôle important dans le
gouvernement Trudeau qui décrète sous de faux prétextes l'occupation
militaire du Québec et la suspension des libertés civiles: près de 500
Québécois, intellectuels et autres de tous les milieux, sont emprisonnés
pendant des semaines sans aucune raison démontrée, autre que de faire
peur à la population dans une opération prévue dès 1968.
Novembre 1981: Jean Chrétien téléphone pendant la nuit aux neuf premiers
ministres anglophones du Canada et conclut un pacte avec ces chefs pour
imposer une nouvelle Constitution qui exclura le Québec et enlèvera des
droits à notre Assemblée nationale. Cette constitution a été
unanimement rejetée par cette dernière.
Juin 1990: Jean Chrétien, aidé de quelques dirigeants, dont Clyde Wells
alors premier ministre de Terre-Neuve, fait avorter l'Accord du Lac
Meech. Jean Chrétien fut le véritable fossoyeur de l'Accord de Meech...
pendant que Trudeau en fut le détonateur. Au cours de cet été-là, des
Mohawks armés occupent la pinède d'Oka pendant des semaines et créent
une diversion qui fait bien l'affaire du gouvernement canadien, alors
qu'environ 70 % des Québécois étaient prêts à voter pour la pleine
souveraineté du Québec. À la fin de cette mise en scène où des ministres
se sont déshonorés devant des manifestants armés, les armes de Mohawks
disparaissent mystérieusement dans un petit avion qui aurait décollé sur
la route 132, sous le nez des contrôleurs aériens fédéraux...
Octobre 1995: le oui perd le référendum par moins de 1 % des voix
exprimées après que le gouvernement canadien ait englouti illégalement
plusieurs dizaines de millions de dollars en propagande. Après avoir
affirmé qu'il en reconnaîtra le résultat, on apprend par le journal The
Gazette, le 24 novembre 2003, que Chrétien avait un plan B prévoyant
l'envoi de l'armée au Québec sous le prétexte de la protection des
édifices fédéraux, ainsi que le refus de toute négociation, même s'il y
avait 55 % de oui.
À partir de ce moment, Jean Chrétien met tout en oeuvre pour acheter la
conscience des Québécois: c'est le triste épisode des «commandites» et
d'un terrible détournement de fonds publics. Il crée une caisse secrète
de 500 millions $. Des centaines de millions seront empochés par les
p'tits amis du régime en faisant une propagande massive et insultante
pour l'intelligence.
La Commission d'enquête du juge Gomery permettra de fouiller un peu dans
ce panier de crabes et d'en pincer quelques-uns. Mais le grand
responsable lui-même se moquera publiquement du juge Gomery en offrant
une balle de golf autographiée achetée avec l'argent des «commandites».
Il s'en tire honteusement.
Tout au long de sa carrière, il fait honte au Canada et au Québec dans
plusieurs gestes d'inculture et de grossièreté, ici et à l'étranger. Il
faut se souvenir de sa tournée du Proche-Orient en 2000, de
l'altercation disgracieuse avec Bill Clennett en 1996, l'affaire du
«flag su'l hood», etc.
Ne peut-on pas se permettre de recommander à nos voisins de Shawinigan une sérieuse réflexion pour éviter un geste regrettable?
Auteur : Gabriel de Gastines | Editeur : Walt | Lundi, 09 Mars 2015 - 14h23
Depuis 1992, Jésus, Bouddha et Mahomet cohabitent en paix
sous le même toit. À l’initiative de l’architecte Ildar Khanov, ce
« Temple de toutes les Religions » s’élève peu à peu sur la terre de
Russie.
Surnommé le « Temple Universel », ce trésor architectural s’inspire
de toutes les religions terrestres pour être aux couleurs du monde
entier. Des églises Orthodoxes comme des églises Catholiques Romaines,
des Synagogues aux grandes Mosquées moyen-orientales, ce gigantesque
complexe architectural est en construction depuis 1992 (et il est encore
loin d’être terminé) dans le quartier de Staroye Arakchino, à Kazan en
Russie.
Pourtant la construction pourrait bien ne jamais aboutir puisque son
architecte, Ildar Khanov, est décédé il y a deux ans. Il prévoyait de
faire seize coupoles représentatives des seize grandes religions du
monde, la croix chrétienne, le croissant musulman, l’étoile de David et
le dôme chinois coexistant déjà.
Situé au bord de la Volga, ce « Temple de la vérité et de la
culture » (Ildar Khanov) est un lieu touristique très important en
Russie et aucune véritable cérémonie religieuse ne se déroule en son
sein. En effet, pas de prières, mais des guérisons intérieures pour les
patients qui choisissent de s’y rendre. C’était la volonté de Ildar
Khanov qui se considérait lui-même comme un guérisseur avant tout. Et si
ce dernier a choisi de faire sortir de terre ce Temple de toutes les
religions, c’est dans le but de lancer un message pacifique de
réconciliation au monde : « Religions de tous les pays, unissez-vous
pour la paix »?!